Martyr d’une vie, il est la chair et le sang d’un arrangé.
Il ne fut pas désiré comme il ne désirera jamais la paix.
Il reste sous cette guigne, persuadé d'être persécuté par le
monde entier.
L’amour lui semble inexistant, lui, plus capable de tâter un
seul bon sentiment.
Neuf bon mois porté, aujourd’hui il maudit ses aînés.
L’amour d’une mère ne fait plus effet.
Les tourments de la vie l’ont embarqué sur un fort loin,
très loin.
Le sens du mérite s’en est estompé, emporté par son jeune âge
et sa liberté.
Et la folie le saisit et l’embrase violemment quand partent
ses acquis.
Il est dans l’arène agressive de la vie, perdu, désœuvré…
Alors, ces oiseaux blancs pleurent et ils aiment pleurer de voir
le fardeau d’un passé porté avec douleur. Ces anges savent, ce dont il ne
pourrait jamais se douter. L’artifice du nuage blanc cache sournoisement cette
masse sur ses épaules.
L’agneau d’un jour a donc bien changé.
Ce cœur tendre et
amusé récupère surement toutes ses mauvaises actions pour enfin les achever.
Regards désolés, l’âme douce à jamais masquée, un être
désarmé, un sentiment d’impuissance…
« Reviens.»
Mais les anges s’acharnent et l’attendent dans l’impatience.
L’idole doit-elle prendre sa place, comme toutes les
autres idoles….
Une chose est sûre : nous savons tous que les anges
repartent toujours les bras lourds...