23 déc. 2013

Assis sur le bord du monde




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Tu seras assis entre matière et néant
regardant les petites gens et les cadres dirigeants
debout et nageant en masse au fond des terres 
craintifs à la limite que tu précises
de ta main cramponnant la pierre.
Puis le vent t'amènera leur air
chargés d'humeurs austères.
Ils te diront qu'ils ne sont pas emballés
ils hurleront d'être angoissés 
et se rassureront de savoir que la terre qu'ils enfoncent de leurs pieds
soit suffisamment sécurisée pour continuer à nier.
Alors tu seras, lui, le fou à lier, celui qui souriait sur cette jetée.

"La limite a son plaisir que lorsqu'elle nous rassure de savoir où on se situe vis-à-vis d'elle, quand on peut la sentir et l'avoir sous la main. C'est alors que notre conscience devient bienveillante jusqu'à dormir tranquille, 
même au bord du ravin. 
Parce que l'on tient concrètement cette fissure sous la main..."

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26 juin 2013

Des opposés qui s'attirent....



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Si dans chaque livre on place un sommaire, 
je suis un livre dont on fabrique le sommaire à la fin.
On dit de chaque élément qu’il existe son contraire.
Au contraire, on dit que chaque comportement se place en série.
Il s’en suit une cohérence des plus légères,
 aussi complexe et simple que la chimie est établit.
Aussi concrets ou abstraits ou même opposées, que soient ces caractéristiques,
il existe une logique somme toute aussi simple que l’ordre alphabétique et
composé du plus complet détail qui soit suggéré.

Si on vous soumet le blanc alors que tout laisse à penser qu'il faut du noir,
 demandez-vous pourquoi on vous propose ce dernier.
Si on vous parle de contradictions, c’est qu’il y a une raison.

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24 juin 2013

le risque à prendre

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Parfois, on fait le constat de ce qui nous anime
si demain il meurt, ce que je deviendrai sans lui.
si moi je meurs, ce qu'il deviendrait sans moi
un constat dont on ne parle pas

il chantonne aussi
une carte de fidélité pour la vie

C'est une symphonie d'humeurs bien jolie

Un peu dans la discorde sans ennui
ni dans la tragédie ni dans l'oubli

Souvent mes yeux le sillonnent
pour comprendre mes envies

je n'ai pas pris le temps de poser une fonction
peut-être une de celles qui tend vers l'infini
j'aurai pu en sortir les plus belles aberrations
ou les plus grandes tentations

Avec cette approximation
j'aurai évité cette confrontation
celle qui m'oblige à faire face à cette réalité
et qu'en aucune mesure je ne peux désarmer
J'aurai anticipé.

Mais aujourd'hui la crainte, je la vis
comme j'ai décidé de vivre l'amour aussi

J'ai pris un risque sans m'en rendre compte.
Et le pire est que si il tombe, on tombe ensemble.

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14 avr. 2013

Saw 3


Long est le temps passé entre le dernier article et maintenant.

J'ai repris mon compte sur Sens critique, ce fameux site qu'on utilise pour voir ou laisser les commentaires sur les œuvres artistiques type film, livre etc. J'ai complété quelques peu les commentaires ou les notes qui manquaient à la collection de films ou autre que j'avais vu/écouté/lu.

Puis une chose en a amené une autre, je me suis souvenue du film Saw 3, de la saga Saw (on dit trilogie pour 3 mais pour 6, je ne sais pas...), le "Saw" de trop qui ne m'a pas du tout donné envie ni de voir les précédents et encore moins les suivants.

Je m'en fiche de savoir ce que sont devenus les survivants parce que ce film m'a fait perdre les pédales pendants une heure à la sortie du ciné.
Tout d'abord, il faut savoir que je n'aime pas les films oppressants, angoissants, agressifs, frustrants, flippants, flirtant avec la mort et l'au-delà, les films de psychopathe, etc... bref tous les adjectifs qui rentrent dans cette catégorie. C'est vraiment la lutte pour mes proches de me faire voir un film d'horreur, j'ai l'impression d'y être et de le vivre, comme si il s'agissait de scènes réelles.  Je peux voir le talent du réalisateur mais je n'en aurais aucun plaisir. 
Oui bon, vous pouvez rire et me dire "ce n'est que de la fiction, on dirait une enfant etc". Mais moi un film sur les bisounours et très légers, ça me distrait et ça me va très bien. 

Donc fin 2006 (si mes souvenirs sont bons), on décide d'aller au ciné avec 2 amis et on choisit Saw 3. A l'époque, je n'étais pas aussi consciente de ces angoisses donc je dis ok. 
Un indice aurait du me mettre la puce à l'oreille : le mec de la caisse nous demande, à moi et à ma pote seulement, nos pièces d'identité pour être sûr qu'on ait plus de 18 ans (on avait chacune toutes les deux au moins 5 ans de plus). 
On arrive dans la salle. Quelques minutes passent et le film commencent. Et au jour d'aujourd'hui, je ne me souviens toujours pas du début. Ce dont je me souviens surtout c'est de la fin, m'enfin.

Saw 3 c'est le film dans lequel t'as envie de t'insérer pour que les gens arrêtent d'être stupide ou de se faire avoir et par lequel tu réalises que même avec ça le psychopathe de service t'aurais quand même eu. ET là, tu comprends que les mecs qui se font tous trucider n'auraient de toute façon, jamais pu s'en sortir, même avec toi dans le film parce que soit tu n'aurais pas trouvé soit ils ne t'auraient pas vu tellement le psychopathe est ouf. En gros, les mecs passaient à la casserole d'une manière ou d'une autre, et toi avec. 
Vous voyez le délire ?!

Le psychopathe (dont je n'ai plus le nom) se prend une fois pour un prophète de Dieu et une fois pour Dieu (carrément !) parce qu'il joue sur ton jugement, tes valeurs, ta croyance, tes intentions. Il comprend que la nature humaine est vilaine et que quelque soit l'action de la proie (pseudo quelconque, parce que tu penses qu'il s'en bat les couilles alors qu'en faite toutes les proies sont reliés) tombera dans le piège. Alors, ça m'angoisse de me sentir impuissante tous comme les proies posés sur un parcours comparable à un jour de jugement dernier. Et donc le psychopathe qui sait ça, joue de la faiblesse de ces proies pour les torturer et les tuer pépère parce que finalement ça l'éclate ! Tu crois qu'il teste mais non, tu lui donnes un peu d'humanité dans un élan de sagesse mais non ! Il se croit au-dessus de Dieu parce que Dieu est miséricordieux et pardonne. Alors que lui sa miséricorde c'est la mort, c'est la seule issue et la rédemption absolue, une erreur de jugement qu'a fait Dieu. Et tous ses pièges à la con, sont minutieusement fabriqués parce que la vengeance est soigneusement préparée parce qu'il est ouf et qu'il te sort des trucs de ouf placés dans tous les endroits possibles et inimaginables !! Il manquait plus qu'une scène glauque du type une barre de dynamite dans le cul qui explose...
Et c'est cette psychose de malade qui m'angoisse à mort si je puis dire. 

Les puristes me diront "oui mais t'as pas vu le 1 et le 2, donc c'est pas facile à comprendre et puis en plus c'est pas le meilleur (ou pire, tout dépend de ton point de vue)...". 
Kiss My ass ! Les quelques flash-back dans le film et la mise en scène m'ont largement suffit. Et pour ne pas vous mentir, je n'ai pas compté le nombre de fois où j'ai posé mes mains devant les yeux... (oui comme une gosse)

Cette petite analyse/interprétation ne représente qu'un condensé de ce qui m'avait traversé l'esprit au volant de ma voiture en rentrant. Ça m'avait pris l'estomac, j'avais une boule quoi. J'avais parlé pendant 1 heure non-stop de ce film à ma pote. 
Je crois comprendre ce qui plait aux fans ou aux amateurs de la série Saw ou de toute autre film de malade.
A l'inverse pour moi, la sensation que me procure ces films est vraiment désagréable. J'ai besoin de rêver et que ça se termine bien. C'est bidon mais c'est comme ça, je n'ai pas besoin d'un film violent pour faire face à la réalité, qui me suffit amplement d'ailleurs. 

Je dirai juste qu'heureusement que tous les films ne sont pas comme ça :)

PS : cette analyse n'engage que moi et je continue de penser que les réalisateurs de ce type de film ne sont pas plus dingue que nous...


4 janv. 2013

Contrat tacite


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La poésie du mensonge n'a de bonheur que les enchantés
Et les enchanteurs au chevet des damnés
Ce sont les larmes d'une mouche
Qui font fureur 

Tout cela dans un beau drame
Avec un gel indolore pour aseptiser

Briserait-on alors le ridicule d'une sueur triste 
Une lueur d'humanité

Beige, Brun, Rosé

Choristes et public mélangés
Au penchant névrotiques
Ils n'ont d'immigrés que leur pensée
Et de pudique leur rigidité

Un filtre, un filtre, un filtre !
Ainsi une chance au désenchantement d'être versé

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