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Trop vite, elle est là.
Elle est sèche la colère.
Elle ère la colère sans que l’on sache pourquoi.
Pourquoi elle est là, pourquoi es-tu là ?
Toi ? lui ? elle ?eux ? les autres ? moi ?
On est fatigué, on exagère,
On est épuisé, on fout tout en l’air.
Sans savoir pourquoi, la colère.
Colère, colère, tu te donnes en prose légère
Mais tu es tout sauf ça, colère.
Ni douce, ni claire
Ni conciliante, ni débonnaire
Un brin utile, peut-être sincère
Très usante, une brume très dense presque étouffante.
Comment font ces personnes qui te côtoient constamment ?
T’es invivable, tu fais ce qui te chante !
On dirait que quelque chose t’irrigue la vie.
Est-ce toi qui nous tiens
Ou Est-ce nous qui te cultivons...
Est-ce toi qui nous tiens
Ou Est-ce nous qui te cultivons...
C’est long quand t’es ici.
Tu t’invites très violente,
En larme, en cris
Ou parfois trop latente.
Tu ne me sembles pas si malsaine, colère
D’ailleurs, peut-être que tu n'es pas responsable
C’est juste qu’à t’éprouver, tu n’es pas agréable.
Surtout quand l'air est coupé et que rien n'arrive à t'apaiser.
Mais si tu nous permets de mieux souffler
C’est que tu es nécessaire, colère.
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