....Et s'il vous plait, respectez-le.
Effectivement, il est temps que
je m’exprime sur un sujet qui je pense, me concerne moi et toute ma petite
famille finalement.
J’en ai un peu assez, pour ne pas
dire autre chose, que l’on s’exprime à ma place à ce sujet. J’en ai un peu
marre de voir certaines femmes, s’avancer sur ce que je suis sensée penser sous
prétexte, que je suis une femme, ou que j’ai fait des études, que je suis maman…
Je me sens quasiment forcée de penser comme ces femmes qui donnent la réflexion
dans un sens unique et ne parlent pas des autres. Ça représente pour moi une
forme d’extrémisme et un esprit obtus. Voilà, déjà ça, c’est dit.
Je ne me serais pas permise de
parler de cette façon si je ne me sentais pas sans arrêt agressée parce que je
ne prends pas partie de la même façon qu’elles.
Alors c’est parti.
Tout d’abord, le temps permet la
réflexion, et le temps est un luxe. Mais ce temps je l’ai pris et je l’ai, vous
en déplaise. Et ce temps m’a donné l’occasion de me rendre compte de pleins de
choses. La prise de recul ça n’a pas de
prix et rien que dans ça, je vais à contre sens.
On me parle du modèle patriarcal,
en me disant que la femme au foyer, la religion, etc. sont des éléments qui ont
été imposé par l’homme, la filiation père-enfant. Je peux comprendre que ça gênent
certaines femmes d’avoir encore la sensation d’avoir leur vie guidée dans cette
voie. Mais ça ne reste que votre point de vue, que vos principes et ce que vous
avez vécu.
J’ai fait des études après le bac
et je ne vois pas pourquoi est-ce que ça devrait bénéficier à un patron et pas
à ma fille par exemple. La rémunération ? Mais si j’étais dans le besoin
absolu, j’irai au front évidemment. Mais ce n’est pas le cas. Donc j’optimise
mes connaissances et mes compétences acquises auprès d’un enfant. Et pour moi,
c’est bien plus gratifiant que 3000€ à la fin du mois. J’ai l’impression d’en
apprendre tellement plus sur moi, sur l’être humain, sur mon but dans la vie.
Si j’avais une carrière bien plus
avancée que mon mari, peut-être que ce serait lui à la maison. Mais ce n’est
pas le cas. Il y’a 15 ans je rêvais de carrière. Mais je n’ai ressenti que peu
de satisfaction dans mes activités professionnelles. Mises à part une ou deux
expériences, travailler ne m’a jamais réellement rendue heureuse. Je crois que
j’ai besoin d’un retour/résultat humain concret pour que ça me parle. Bosser
pour que ça enrichisse sur du vent, je n’y arrive pas. Je pense que le mot
exact, c’est déception.
Je prends la vie telle qu’elle
vient, parfois je travaille et ce, pas du tout dans mon domaine, et parfois non.
Mais je ne m’enclave pas dans quelque chose sous prétexte qu’il faut absolument
rester indépendant. Je crois aussi que mes convictions et mes principes
dépassent l’envie de faire des concessions pour un patron, qui s’en bat les
c******* de moi.
Ma vie change, je change avec et
ce n’est pas pour me déplaire. Si aujourd’hui je m’occupe de ma fille,
peut-être que dans 3 ou 4 ans je m’investirai dans autre chose de différent. Je
fonctionne sur mes besoins.
Je crois que l’affection que je
porte aux miens, m’a poussée à travailler sur des points noirs très récurrents
chez moi, à me surprendre, à réagir comme je n’aurai jamais réagi avant. J’ai
la sensation de travailler en équipe et pas seul. Je n’ai pas de pression,
parce qu’en plus je réagis très mal à la mauvaise pression.
Alors travailler n’est pas
toujours synonyme d’aboutissement personnel.
Donc je ne suis asservie ni à un
patron, ni à mon père (le pauvre, j’en ai toujours fait qu’à ma tête), ni à mon
homme (Et Dieu seul sait à quel point je l’aime) ni à ma fille. Je ne suis
asservie qu’à mon bon plaisir et mon cerveau. Il faut que mon cœur et mon
cerveau « match », que je sois en encore totale avec moi-même, sinon
c’est mort. Mais je fais partie d’une team. Et on se soutient tous chacun dans
nos projets personnels. Si je dois concéder certaines choses dans l’urgence
pour le bien de l’équipe, je le ferai parce que je sais
pour quoi et pour qui je le fais.
Respect maintenant à celles qui n’ont
pas le choix (Big up !), respect aussi à celles qui l’ont choisi et qui l’assument
pleinement.
Si on a le choix aujourd'hui, maintenons ce droit.