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La terre est devenue vase quelques instants.
Je t’ai regardé et j’ai attendu que tu me dises que tout se passerait bien,
Que lorsque tu me regardes tu ne cherches plus celle que tu as connu
Mais celle que je suis devenue.
Que mon être, ma personne, celle que tu aimes encore j’espère, soit la somme
De tout ce que nous avons vécu. Toi, Moi, mon corps, mon esprit, mon âme.
Tant se sont ajoutées, mais j’aurai aimé que tu me dises tous ces mots aussi spontanément que
« Mais arrêtes, t’es très belle comme ça. Tu te prends la tête là ».
Nous avons été un temps déstabilisé, par le temps, le changement, la douleur de nos gens.
Nos douleurs aussi. Et pour combien de temps ?
Combien de temps encore allons-nous souffrir ?
Et si souffrir n’était qu’une option, et si d’autres alternatives comme agir et conquérir venaient à nous,
Le temps enfin d’envisager de plus beaux horizons.
Et peut-être même qu’ensemble, nos horizons ont toujours été beaux.
Mais nous ne regardions pas au fond.
Et tu me le dis, tous les jours « T’es belle chérie » parce que la beauté est dans l’œil de celui qui aime.
Alors je pense aussi à la satisfaction que tu as de m’aimer.
Cette pensée m’est chère comme elle me dit que tu es heureux de m’aimer.
D’aimer mon corps qui a changé, mon esprit qui a évolué, mon âme prolongée.
Quelle vie intense !
Tu es la seule personne dont j’ai envie de serrer fort la main quand rien ne va,
Parce que tout me parait alors moins lourd, moins violent, moins assourdissant, plus doux.
C’est ça, en fait, c’est doux de t’aimer.
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