Viens me voir ce soir,
Tues cette distance maudite et mal-aimé,
Oublie cette nuit notre amitié,
Jusqu’au matin où la brise aura soufflé
Toutes ces sensations de désir
Et ce doux souvenir de tes mains sur moi,
Sur ces endroits dont seul toi auras eu le passe-droit.
L’ami ne se souviendra pas non plus
De ces deux protubérances délicates et charnues
Qu’il aura tendrement mis à nu.
L’ami laissera ce chaleureux moment
Reposé mort dans un esprit innocent,
Juste en gardant un air grisant.
On aura, tout simplement
Accepté un cours instant
D’être de fragiles amants.
J’amènerai aussi vapeur
Le souvenir à l’oreille
Du souffle de ta chaleur
Qui aura mis en éveil
Mes sens bien ailleurs,
Sans jamais être effleurée
par une grotesque culpabilité.
Juste cinq petites heures
De plaisir à niveau supérieur,
Qui se seront vite évaporées
Pour ne laisser qu’un début et une fin,
Cette belle fin,
Quand j’aurai quitté ton lit,
Effacé ton toucher satin
Fusillé ton regard brun
Et dissipé ton baiser d’envie.
De tout « Nous » cette nuit,
Il n’en restera plus rien.
Nous serons redevenus amis
Dans la plus grande tradition des saints.
« T’en souviens-tu ? »
Promets-moi qu’à cette question
Tu répondras à jamais NON.