Le coton blanc s’ennuie. Il est de sa couleur généreux mais
son lin est terni.
C’était une mousse autrefois,
saine et délicate sur laquelle
maux et poèmes s’asseyaient en son creux.
C’était une baignoire de plaisirs comme une gourmandise que
l’on partageait à deux.
Son teint et sa matière ne sont pas communs telle sa
position, entre Terre et Divin.
Lui, c’était aussi sa lumière en nuance couvrante la nuit et
nouvelle au petit matin.
Il était établi qu’il serait sur l’immensité du monde adossé
à la vague bleue, tranquille,
perché sur des scintilles et image changeante à l’infini.
Il voile son ami le plus chaleureux, et on ne parle plus de lui.
Il était beau, Nuage, porté par ses vents orgueilleux et pressés.
Aujourd’hui, il est gris.
Il n’amuse plus sa galerie, son
triste berce nos insomnies
et nos larmes ne s’en portent pas plus mal.
C’est son sort, c’est un fait et il n’y a aucune morale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire