Je repensai à mon oncle puis à mon grand-père qui nous ont quitté il y a quelques années (paix à leurs âme). C'étaient des hommes bons, pieux, toujours assis auprès des pauvres et toujours à dispos de leur proches. Si je garde bien une chose c'est leur insolence auprès de leur femme lorsqu'ils ne respectaient plus leur position de "notables".
Mais j'ai l'impression que le temps passé auprès d'eux n'était pas assez long.
Finalement les souvenirs s'effacent peu à peu. Ils sont partis tranquille, une vie longue tout de même derrière eux.
Je me rendis compte qu'ils n'avaient rien laissé de mauvais, ou tout du moins, je ne retenais d'eux que du bien qui au fur et à mesure du temps s'estompait.
Je me dis alors que ce serait si simple si les blessures pouvaient s'effacer aussi de cette façon, les gens qui vous ont fait du mal... NE serait-ce pas plus simple si ils disparaissaient de la même manière?
Je me posai aussi la raison de cette question, et pourquoi en arriver à ce que celle-ci me traverse l'esprit.
La vérité c'est que je pense que la plupart des personnes sont comme moi, et se demandent ce qu'ils ne feraient pas pour larguer les boulets trop lourds et douloureux qui encensent leurs larmes et leurs peines.
Sauf que les êtres qui vous sont chers, qui vous aiment et qui vous quittent le font dans le bonne conscience en quelque sorte, ils vous laissent avec les bons moments. Alors que les bourreaux morts laissent un sensation de malaise, sans bonne conscience, avec toujours des comptes à vous rendre. Ils partiraient sans délier le lien de mal qui vous unis à eux et qui serait alors indéfectible à jamais. Alors être lié à l'éternité à un défunt par le mal n'est-il pas pire fardeau que celui que vous vivez ?
C'est ainsi que je compris pourquoi le temps m'a été offert de patienter et pourquoi la patience m'a été offerte pour aimer et pourquoi l'amour m'a été offert pour oublier.
Libre à chacun de savoir ce qu'il advient du reste, de la suite, ou de ce que vous voulez.
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