20 sept. 2011

A l'officielle et l'officieuse...


Elle n’en saura jamais rien.
Elle s’endort paisiblement, loin de penser qu’il couchera ce soir dans les bras de celle qui lui offrira le loisir de la chair. Cette officieuse, qui lui cèdera ce que, Elle, « l’officielle » ne peut pas encore donner.
La frustration ? Non, il est bien satisfait ailleurs.
Consciente ? Non plus, si aimant et rassurant, que le doute est totalement inexistant.
Peu importe, pas de scrupule et aucun de cas de conscience. C’est ainsi, tout le monde sait sans savoir. C’est le tabou.
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L’immaculée, la docile,
La force tranquille, est pure
Et loin des vices obscurs.
Il l’a rassurée bien tôt dans la soirée,
Pleins d’amour et de baisers,
Qu’il ne sera que plus près d’elle dans ses pensées.

Une sainte, un vers,
Juste une étreinte, un fait divers.
Pas une empreinte, mais en enfer.

Maintenant mariés, pleins de souvenir,
Plus vraiment étranger, sans vierge désir.
A ses côtés, sans pouvoir la saisir.

De l’innocence, elle devient martyre
Toute fierté sacrifiée, pour sentir
Des caresses tuées
Par les mensonges du temps
Qui le ronge à présent.
Elle dépucelée, lui absent
Elle opposée, lui fumant.

Fumiste, anarchiste
Mal éduqué et opportuniste.

Lui vide, elle coupable
Pleine de rides, d’actes irréprochables

Dévouée, tendre
Enjouée, ardente.

Aujourd’hui éteinte, poussière
Dans l’ombre d’un amour de naguère.

Ils n’étaient plus qu’une voile parmi les ombres de leurs proches.

Pour toujours ou pour maintenant,
Ils sont condamnés.
Et cela, peu importe leur volonté
A encore s’aimer…

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