31 mai 2011

Martine va faire chier son monde...ah non l'auteur est aussi un homme ...


Dernièrement, sur mon compte Twitter, Sens Critique (site de critique d’art pour faire court) a sorti une liste de livres qu’ils ont appelé "On vous a forcé à les lire, vous les avez adorés" (sensé représenter la liste de livres que les gens ont finalement apprécié après lecture) avec à la clé une liste des auteurs les plus cités sur laquelle j’ai voulu revenir.
Je me penche donc sur cette fameuse liste d’auteurs et je vois les classiques : Baudelaire, Musset, Balzac&Co et même un anglais, Shakespeare s’il vous plait !
Et je me rends compte qu’AUCUNE romancière/Écrivain n’est cité.
J’ai ressenti comme de l’aigreur, Voyez-vous, au vu de cette liste.
Je n’avais qu’une envie : boycotter tous ces écrivains alors que tout ça arrivait après avoir reçu mes Baudelaire, du Rimbaud et du Voltaire. J’avais les boules (et je les ai encore), BORDEL de MERDE !!
Bien-sûr que je trouve ça inadmissible mais je pense que le programme de français, et même la littérature de façon générale en France, n’aide pas plus à l’ouverture et reste restreint à peu de femmes. Moi, je veux bien lire des livres où les femmes sont muses ou chimères ou démons. Mais ça reste quand même très réducteur pour la femme. C’était une précision, certes rapide, mais indispensable.
J’ai donc décidé de trouver quelques noms d’auteurs femmes qui me semblaient intéressantes et même passionnantes.
-         George Sand
-         Anna Gavalda
-         Sylvia Fol
-         Marguerite Yourcenar
-         Colette
-    Amélie Nothomb
-    Simone de Beauvoir
-    Françoise Sagan
-    Faiza Guene
-    Marie NDiaye
-    ....
Ah étrange, je m’arrête. Et pourquoi je m’arrête ? Pour justement montrer à quel point la littérature par les femmes rien bien souterraines. Et encore, la liste regroupe contemporains+19ème siècle+21ème siècle.
Quelques sites bien sympas donnent un peu plus de noms d'écrivains (c'est pareil ça aussi, pas de déclinaison dans le féminin comme pour auteur) FÉMININS du 19ème siècle (et non Féministe, j’insiste).
Oui c'est sûr, il y en a pleins d’autres de grands talents du siècle actuel. Seulement en parlant en « terme de références littéraires » vous en voyez d’autres, vous, du même acabit qu’un Victor Hugo ? Et les réflexions du type « oui mais ça fait 150 ans qu’on le lit », je m'en fous complètement.
Honnêtement, appelez ça comme vous le voulez, coup de gueule ou crise féministe, mais merde quoi, va falloir lever tout ça du rang de femme de ménage only à femme cultivée et utile.Vous savez, il arrive que certains sujets ne soient bien exprimés que par les femmes. Au fond, à notre époque, on ne cite même plus le nombre de romancière/écrivain.
Alors si on commençait à les placer dans notre programme littéraire ?
C’était juste une idée, en passant…


PS : pas de ton glamour pour ce soir !

3 commentaires:

C.A. a dit…

Je ne sais pas si on peut ériger Amélie Notomb au rang de Voltaire ou Hugo... mais je conçois le principe du coup de gueule et le soutient.

Petite contribution pour une tentative d'explication (et non d'excuse) :
En effet, une explication pourrait être le fait que les lectures "imposées" (et subies) à l'école s'attachent souvent à une littérature "historique" (XVII°-XIX°).
A cette période la Femme n'a pas la place qu'elle occupe maintenant et il est donc (socialement) plus difficile à cette époque de voir une "autrice" en tant que personnalité majeure de l'élite pensante (et politique).
De plus, des auteurs comme Hugo étaient également des personnalités politiques très engagées, ce qui a bien souvent participé à leur renommée littéraire. La Femme n'ayant que peu de droits, cela a certainement contribué à accentuer l'écart entre les deux sexes.

Le poids des traditions aidant, les "renommées" de l'époque les ont suivi jusqu'à présent et laissent encore des traces (d'où explication et non excuse ;)

En revanche, la question de la lecture à l'école d'écrivaines telles que Marie NDiaye ou Amélie Notomb est une problématique sensiblement différente de celle de George Sand, et relève plutôt (selon moi) de la question du programme et des époques étudiées que du sexe des auteurs.

A quand Bernard Werber et Joanne Rowling en lecture imposée au bac philo ?

Ten a dit…

Complètement Ok avec toi !
Oui il y a surement 2 problématiques à distinguer dans cette histoire.
Et je ne pense pas que je sois la seule à y penser.
Il y a quand même pas mal de mauvaise volonté de l'éducation nationale pour se pencher dessus.

Par contre, Bernard Weber c'est un mec mon pti C.A. Pour le coup, il est exclu de la discussion momentanément :p

C.A. a dit…

:o
Je ne suis pas tarte quand même...

Je voulais simplement démontrer que certaines "autrices" n'avaient peut-être pas nécessairement leur place dans ton listing (Amélie Nothomb, etc.), n'étant pas de la même "grandeur littéraire" que les auteurs masculins auxquelles tu les compare.
Dans la vaine tentative de lui trouver un confrère masculin (qui serait donc étudié avant elle ;) je me suis donc hasardé à citer Bernie.

Mais bon.. on s'est compris je pense ;)