13 juin 2021

Parlons de tout

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Épouse une autre femme si un jour de je meurs.

Parce que je préfère m’imaginer morte que de vivre la douleur de ton absence

Parlons de ce qui se tait, de ce qu’on ne se dit pas.

Quand tout se passe bien, quand on se rassure dans nos bras.

Et si on un jour tu me trompais, comment tu ferais ?

Comment tu t’y prendrais ?

Tu es de plus en plus élégant et beau et je suis de moins en moins dispo…

Pas parce que je t’aime moins, mais parce que nos petits amours en ont plus besoin.

Et si un jour, tu décidais de ne plus être exclusif ?

Tu serais fatigué de constamment rassurer

Une femme devenue par la force des choses, mère au foyer.

Quel type de femme t’attire ? celle qui me ressemble ? ou mon opposée ?

Celle que tu as connu quand on s’est rencontré ?

As-tu la nostalgie de nos débuts ?

Je ne sais pas pourquoi mais je t’ai posé toutes ces questions sans appréhension,

Sans avoir peur de tes réponses.

C'est peut-être pour ça aussi que j’ai osé de te les poser.

Tu me connais, j’ai la parole libérée

Avec toi.

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23 mai 2021

Comme avant, aujourd’hui et demain

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La terre est devenue vase quelques instants.

Je t’ai regardé et j’ai attendu que tu me dises que tout se passerait bien,

Que lorsque tu me regardes tu ne cherches plus celle que tu as connu

Mais celle que je suis devenue.

Que mon être, ma personne, celle que tu aimes encore j’espère, soit la somme

De tout ce que nous avons vécu. Toi, Moi, mon corps, mon esprit, mon âme.

Tant se sont ajoutées, mais j’aurai aimé que tu me dises tous ces mots aussi spontanément que

« Mais arrêtes, t’es très belle comme ça. Tu te prends la tête là ».

Nous avons été un temps déstabilisé, par le temps, le changement, la douleur de nos gens.

Nos douleurs aussi. Et pour combien de temps ?

Combien de temps encore allons-nous souffrir ?

Et si souffrir n’était qu’une option, et si d’autres alternatives comme agir et conquérir venaient à nous,

Le temps enfin d’envisager de plus beaux horizons.

Et peut-être même qu’ensemble, nos horizons ont toujours été beaux.

Mais nous ne regardions pas au fond.

Et tu me le dis, tous les jours « T’es belle chérie » parce que la beauté est dans l’œil de celui qui aime.

Alors je pense aussi à la satisfaction que tu as de m’aimer.

Cette pensée m’est chère comme elle me dit que tu es heureux de m’aimer.

D’aimer mon corps qui a changé, mon esprit qui a évolué, mon âme prolongée.

Quelle vie intense !

Tu es la seule personne dont j’ai envie de serrer fort la main quand rien ne va,

Parce que tout me parait alors moins lourd, moins violent, moins assourdissant, plus doux.

 C’est ça, en fait, c’est doux de t’aimer.

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17 déc. 2018

Nous ne sommes pas coupables



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Avec un enfant à la maison et le temps à la réflexion, on se demande très souvent (si ce n’est pas tous les jours) si on agit bien, si on est de bons parents, si notre décision est la bonne, si on n’a pas raté quelque chose etc. 

Pour ma part, je pars du postulat que je fais ce que je peux quand je le peux et avec tout le bagage physique, émotionnel et intellectuel que je peux mettre à disposition de l’éducation de ma fille.
Comme je disais dans un post précédent, si je me pose toutes ces questions c’est que j’ai le temps de le faire et surtout la liberté de le faire.

Rien n’est automatique chez moi, je ne suis pas protocolaire et tout (ou presque) est sujet à discussion (et ma fille est pire). Et ce qui vaut pour ce qui m’entoure, le vaut encore plus pour moi. 

A plusieurs reprises après cette rentrée scolaire, je me suis demandée ce que j’avais raté avec ma fille. Non pas que ce soit une catastrophe, au contraire, mais j’ai le souci de l’anticipation pour ne pas me retrouver à la traine avec elle. Alors j’ai culpabilisé en me demandant si je n’avais pas trop ou pas assez fait ceci ou cela etc. Puis j’ai cherché des solutions après avoir déculpabilisé et accepter la situation. 
Et finalement, c’est un peu grâce à cette façon de penser qu’on avance avec elle. On souhaite toujours le meilleur pour nos enfants mais je pense que culpabiliser nous ralentit dans notre bienveillance. Et effectivement, la culpabilité est un sentiment individuel et pas du tout tourné vers l’autre, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Il nous pousse à agir par acquis de conscience personnel. On peut penser que la culpabilité aide à nous faire prendre conscience du « problème ». 
Mais il ne fait en rien avancer le bien-être de l’enfant. 

Et ça, moi je n’en veux pas. Nan ... nan, refus catégorique.
Je ne veux pas me pourrir la vie avec ça et perdre du temps. Ça m’empêche clairement d’être fonctionnelle pour faire quelque chose de bien et d’utile pour ou avec ma fille. Et je pense que ça ne vaut pas seulement dans l’éducation parentale, mais pour beaucoup de choses dans la vie.

Il est dans le conscient collectif qu’à partir du moment où vous avez un enfant, celui-ci est de votre entière responsabilité jusqu’à la fin de votre vie. Et que si il est coupable de quelque acte, il est en de votre faute absolue parce que c’est vous qui l'avez mis en monde et l’avez éduqué.
En gros, vous êtes autant coupable que lui. 

Naaan les gars, je ne suis pas d’accord. Et je ne suis pas d’accord parce que vous ne pouvez pas vous blâmer ou blâmer des parents, pensant avoir pris une bonne décision (ou pas dans l’absolu) sur le moment. 
Ni vous ni eux ne sont dans l’esprit de l’enfant.

Il faut savoir qu’un enfant n’est pas constitué que de l’éducation de ses parents. Beaucoup d’éléments plus ou moins mesurables/prévisibles, participent à sa construction : l’environnement  (familial, amical, local, les réseaux sociaux dernièrement), le milieu scolaire, votre éducation aussi et bien d’autres sûrement. Ce sont des éléments sur lesquels on peut agir de façon assez relative et rapide si besoin. 
Et puis il y a une part, complétement aléatoire, qui est l’inné. 

Cet inné qu’on ne connaitra jamais totalement et dont la proportion peut être minime comme elle peut être énorme dans sa construction. Et ça il faut le savoir, c’est un fait auquel il faut se faire. Vous pouvez l’observer pour mieux le connaître et mieux interagir avec lui et prendre des décisions dans la bienveillance. Mais vous ne pourrez jamais savoir avec exactitude ce qu’il pense. Sur le moment vous vous direz que ça a fonctionné. Puis dans un an, cette seule décision ou ce conseil, aura eu des conséquences désagréables ou désastreuses. Comme il se peut que tout ce processus ait une belle issue. 
Même avec tout l’amour du monde, vous n’êtes pas devin pour savoir ce qu’il sera ou fera dans 20 ans pour prendre toujours la parfaite décision. On aimerait bien. Mais ce n’est pas possible. Ça fait partie des plus grandes angoisses de parents, l'avenir de nos enfants. 
Et puis surtout, il arrive un moment où l’enfant devient adulte et prend ses propres décisions. 
Etes-vous coupable de ses décisions d'adulte ?

Alors c’est sûr, on peut parler de statistiques ou de ce qui a fonctionné autour de nous. Mais on ne sera jamais sûr à 100% que ce qu’on a décidé soit un investissement fructueux. 

C’est vrai que certaines choses sont de notre propre ressort. Et on se retrouve un peu coupable de certaines situations. Mais il n’y a rien de parfait dans la parentalité. Parfois, ce n’est pas une fatalité et on peut trouver des solutions. Et parfois, ça l’est et il faut se détacher de cette culpabilité pour soutenir efficacement l’enfant ou le grand enfant. Et surtout parce qu’avant d’être parent, nous sommes des êtres humains et nous devons nous détacher de ce truc qui ressemble à une dette à vie. 

Certes vous avez la responsabilité d’une vie mais appréciez de donner le maximum de ce que vous pouvez, dans les conditions qui vous sont imposées par la vie. Et je pense que ça passera. Et vous vous direz que si ça part dans tous les sens, vous l’aimez cet enfant mais que l’amour ne suffit pas toujours. Être parent c’est aussi accepter qu’on soit impuissant dans certaines situations. Chacune de ses erreurs peut être une peine pour vous à supporter, c’est vrai. 
C’est ainsi et cela n’est pas de votre faute. 
Mais ce n’est pas parce que vous avez décidez de le « faire » cet enfant et que vous l’avez mis en monde, que vous avez un dû à payer à la vie.

Alors, mamans, papas, déculpabilisez-vous. 

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