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17 déc. 2018

Nous ne sommes pas coupables



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Avec un enfant à la maison et le temps à la réflexion, on se demande très souvent (si ce n’est pas tous les jours) si on agit bien, si on est de bons parents, si notre décision est la bonne, si on n’a pas raté quelque chose etc. 

Pour ma part, je pars du postulat que je fais ce que je peux quand je le peux et avec tout le bagage physique, émotionnel et intellectuel que je peux mettre à disposition de l’éducation de ma fille.
Comme je disais dans un post précédent, si je me pose toutes ces questions c’est que j’ai le temps de le faire et surtout la liberté de le faire.

Rien n’est automatique chez moi, je ne suis pas protocolaire et tout (ou presque) est sujet à discussion (et ma fille est pire). Et ce qui vaut pour ce qui m’entoure, le vaut encore plus pour moi. 

A plusieurs reprises après cette rentrée scolaire, je me suis demandée ce que j’avais raté avec ma fille. Non pas que ce soit une catastrophe, au contraire, mais j’ai le souci de l’anticipation pour ne pas me retrouver à la traine avec elle. Alors j’ai culpabilisé en me demandant si je n’avais pas trop ou pas assez fait ceci ou cela etc. Puis j’ai cherché des solutions après avoir déculpabilisé et accepter la situation. 
Et finalement, c’est un peu grâce à cette façon de penser qu’on avance avec elle. On souhaite toujours le meilleur pour nos enfants mais je pense que culpabiliser nous ralentit dans notre bienveillance. Et effectivement, la culpabilité est un sentiment individuel et pas du tout tourné vers l’autre, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Il nous pousse à agir par acquis de conscience personnel. On peut penser que la culpabilité aide à nous faire prendre conscience du « problème ». 
Mais il ne fait en rien avancer le bien-être de l’enfant. 

Et ça, moi je n’en veux pas. Nan ... nan, refus catégorique.
Je ne veux pas me pourrir la vie avec ça et perdre du temps. Ça m’empêche clairement d’être fonctionnelle pour faire quelque chose de bien et d’utile pour ou avec ma fille. Et je pense que ça ne vaut pas seulement dans l’éducation parentale, mais pour beaucoup de choses dans la vie.

Il est dans le conscient collectif qu’à partir du moment où vous avez un enfant, celui-ci est de votre entière responsabilité jusqu’à la fin de votre vie. Et que si il est coupable de quelque acte, il est en de votre faute absolue parce que c’est vous qui l'avez mis en monde et l’avez éduqué.
En gros, vous êtes autant coupable que lui. 

Naaan les gars, je ne suis pas d’accord. Et je ne suis pas d’accord parce que vous ne pouvez pas vous blâmer ou blâmer des parents, pensant avoir pris une bonne décision (ou pas dans l’absolu) sur le moment. 
Ni vous ni eux ne sont dans l’esprit de l’enfant.

Il faut savoir qu’un enfant n’est pas constitué que de l’éducation de ses parents. Beaucoup d’éléments plus ou moins mesurables/prévisibles, participent à sa construction : l’environnement  (familial, amical, local, les réseaux sociaux dernièrement), le milieu scolaire, votre éducation aussi et bien d’autres sûrement. Ce sont des éléments sur lesquels on peut agir de façon assez relative et rapide si besoin. 
Et puis il y a une part, complétement aléatoire, qui est l’inné. 

Cet inné qu’on ne connaitra jamais totalement et dont la proportion peut être minime comme elle peut être énorme dans sa construction. Et ça il faut le savoir, c’est un fait auquel il faut se faire. Vous pouvez l’observer pour mieux le connaître et mieux interagir avec lui et prendre des décisions dans la bienveillance. Mais vous ne pourrez jamais savoir avec exactitude ce qu’il pense. Sur le moment vous vous direz que ça a fonctionné. Puis dans un an, cette seule décision ou ce conseil, aura eu des conséquences désagréables ou désastreuses. Comme il se peut que tout ce processus ait une belle issue. 
Même avec tout l’amour du monde, vous n’êtes pas devin pour savoir ce qu’il sera ou fera dans 20 ans pour prendre toujours la parfaite décision. On aimerait bien. Mais ce n’est pas possible. Ça fait partie des plus grandes angoisses de parents, l'avenir de nos enfants. 
Et puis surtout, il arrive un moment où l’enfant devient adulte et prend ses propres décisions. 
Etes-vous coupable de ses décisions d'adulte ?

Alors c’est sûr, on peut parler de statistiques ou de ce qui a fonctionné autour de nous. Mais on ne sera jamais sûr à 100% que ce qu’on a décidé soit un investissement fructueux. 

C’est vrai que certaines choses sont de notre propre ressort. Et on se retrouve un peu coupable de certaines situations. Mais il n’y a rien de parfait dans la parentalité. Parfois, ce n’est pas une fatalité et on peut trouver des solutions. Et parfois, ça l’est et il faut se détacher de cette culpabilité pour soutenir efficacement l’enfant ou le grand enfant. Et surtout parce qu’avant d’être parent, nous sommes des êtres humains et nous devons nous détacher de ce truc qui ressemble à une dette à vie. 

Certes vous avez la responsabilité d’une vie mais appréciez de donner le maximum de ce que vous pouvez, dans les conditions qui vous sont imposées par la vie. Et je pense que ça passera. Et vous vous direz que si ça part dans tous les sens, vous l’aimez cet enfant mais que l’amour ne suffit pas toujours. Être parent c’est aussi accepter qu’on soit impuissant dans certaines situations. Chacune de ses erreurs peut être une peine pour vous à supporter, c’est vrai. 
C’est ainsi et cela n’est pas de votre faute. 
Mais ce n’est pas parce que vous avez décidez de le « faire » cet enfant et que vous l’avez mis en monde, que vous avez un dû à payer à la vie.

Alors, mamans, papas, déculpabilisez-vous. 

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28 nov. 2018

Ce n'est que mon avis....



....Et s'il vous plait, respectez-le. 

Effectivement, il est temps que je m’exprime sur un sujet qui je pense, me concerne moi et toute ma petite famille finalement.

J’en ai un peu assez, pour ne pas dire autre chose, que l’on s’exprime à ma place à ce sujet. J’en ai un peu marre de voir certaines femmes, s’avancer sur ce que je suis sensée penser sous prétexte, que je suis une femme, ou que j’ai fait des études, que je suis maman… Je me sens quasiment forcée de penser comme ces femmes qui donnent la réflexion dans un sens unique et ne parlent pas des autres. Ça représente pour moi une forme d’extrémisme et un esprit obtus. Voilà, déjà ça, c’est dit.

Je ne me serais pas permise de parler de cette façon si je ne me sentais pas sans arrêt agressée parce que je ne prends pas partie de la même façon qu’elles.

Alors c’est parti.

Tout d’abord, le temps permet la réflexion, et le temps est un luxe. Mais ce temps je l’ai pris et je l’ai, vous en déplaise. Et ce temps m’a donné l’occasion de me rendre compte de pleins de choses.  La prise de recul ça n’a pas de prix et rien que dans ça, je vais à contre sens.
On me parle du modèle patriarcal, en me disant que la femme au foyer, la religion, etc. sont des éléments qui ont été imposé par l’homme, la filiation père-enfant. Je peux comprendre que ça gênent certaines femmes d’avoir encore la sensation d’avoir leur vie guidée dans cette voie. Mais ça ne reste que votre point de vue, que vos principes et ce que vous avez vécu. 

J’ai fait des études après le bac et je ne vois pas pourquoi est-ce que ça devrait bénéficier à un patron et pas à ma fille par exemple. La rémunération ? Mais si j’étais dans le besoin absolu, j’irai au front évidemment. Mais ce n’est pas le cas. Donc j’optimise mes connaissances et mes compétences acquises auprès d’un enfant. Et pour moi, c’est bien plus gratifiant que 3000€ à la fin du mois. J’ai l’impression d’en apprendre tellement plus sur moi, sur l’être humain, sur mon but dans la vie. 

Si j’avais une carrière bien plus avancée que mon mari, peut-être que ce serait lui à la maison. Mais ce n’est pas le cas. Il y’a 15 ans je rêvais de carrière. Mais je n’ai ressenti que peu de satisfaction dans mes activités professionnelles. Mises à part une ou deux expériences, travailler ne m’a jamais réellement rendue heureuse. Je crois que j’ai besoin d’un retour/résultat humain concret pour que ça me parle. Bosser pour que ça enrichisse sur du vent, je n’y arrive pas. Je pense que le mot exact, c’est déception.

Je prends la vie telle qu’elle vient, parfois je travaille et ce, pas du tout dans mon domaine,  et parfois non. Mais je ne m’enclave pas dans quelque chose sous prétexte qu’il faut absolument rester indépendant. Je crois aussi que mes convictions et mes principes dépassent l’envie de faire des concessions pour un patron, qui s’en bat les c******* de moi. 
 
Ma vie change, je change avec et ce n’est pas pour me déplaire. Si aujourd’hui je m’occupe de ma fille, peut-être que dans 3 ou 4 ans je m’investirai dans autre chose de différent. Je fonctionne sur mes besoins.
Je crois que l’affection que je porte aux miens, m’a poussée à travailler sur des points noirs très récurrents chez moi, à me surprendre, à réagir comme je n’aurai jamais réagi avant. J’ai la sensation de travailler en équipe et pas seul. Je n’ai pas de pression, parce qu’en plus je réagis très mal à la mauvaise pression.
Alors travailler n’est pas toujours synonyme d’aboutissement personnel. 

Donc je ne suis asservie ni à un patron, ni à mon père (le pauvre, j’en ai toujours fait qu’à ma tête), ni à mon homme (Et Dieu seul sait à quel point je l’aime) ni à ma fille. Je ne suis asservie qu’à mon bon plaisir et mon cerveau. Il faut que mon cœur et mon cerveau « match », que je sois en encore totale avec moi-même, sinon c’est mort. Mais je fais partie d’une team. Et on se soutient tous chacun dans nos projets personnels. Si je dois concéder certaines choses dans l’urgence pour le bien de l’équipe, je le ferai parce que je sais pour quoi et pour qui je le fais.

Respect maintenant à celles qui n’ont pas le choix (Big up !), respect aussi à celles qui l’ont choisi et qui l’assument pleinement.

Si on a le choix aujourd'hui, maintenons ce droit.

11 oct. 2017

Sensible


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Trop vite, elle est là.
Elle est sèche la colère.
Elle ère la colère sans que l’on sache pourquoi.
Pourquoi elle est là, pourquoi es-tu là ?
Toi ? lui ? elle ?eux ? les autres ? moi ?

On est fatigué, on exagère,
On est épuisé, on fout tout en l’air.
Sans savoir pourquoi, la colère.
Colère, colère, tu te donnes en prose légère

Mais tu es tout sauf ça, colère.
Ni douce, ni claire
Ni conciliante, ni débonnaire
Un brin utile, peut-être sincère

Très usante, une brume très dense presque étouffante.
Comment font ces personnes qui te côtoient constamment ?
T’es invivable, tu fais ce qui te chante !
On dirait que quelque chose t’irrigue la vie.

Est-ce toi qui nous tiens
Ou Est-ce nous qui te cultivons...

C’est long quand t’es ici.
Tu t’invites très violente,
En larme, en cris
Ou parfois trop latente.

Tu ne me sembles pas si malsaine, colère
D’ailleurs, peut-être que tu n'es pas responsable
C’est juste qu’à t’éprouver, tu n’es pas agréable.
Surtout quand l'air est coupé et que rien n'arrive à t'apaiser.

Mais si tu nous permets de mieux souffler
C’est que tu es nécessaire, colère.

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16 avr. 2017

C'est parti



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Après avoir écrit le premier article depuis longtemps, je me suis demandée par quel sujet ou inspiration j’allais commencer.
Ce qui se passe c’est que depuis la naissance, tout évolue. 

A commencer par exemple, par la fatigue. Je dis la fatigue mais je désigne aussi de la même façon l’énergie qu’on investit dans cette nouvelle tâche, cette nouvelle vie.
Je crois qu’on s’est remis de la nuit de la naissance en un peu moins d’un an. Oui oui ça se compte presque en année. Je me souviens des 6 mois de ma fille et de M. (mon mari) qui me disait «  je crois qu’on n’est toujours pas remis de la nuit de naissance ». Et je pense que c’est un sentiment d’autant plus fort lorsque le bébé tarde à faire ses nuits. Je rentrerai peut-être dans le détail du pourquoi dans un autre post. 

Mais je crois qu’on s’est vraiment senti seuls et incompris dans cette phase. Je crois que beaucoup n’arrivaient pas à mesurer toute l’énergie qu’on investissait pour tenir le coup dans la journée, pour être positif, pour ne pas se bouffer et aussi pour ne pas bouffer les autres parce qu’on n’est clairement pas ménagé à ce moment-là (T’encaisses et t’exploses après que tout le monde soit parti). Il reste tout de même quelques personnes pleines d’empathie qui nous soutenaient moralement. Mais dans certains moments, la négativité de certains prenait bien le pas sur la positivité des autres.

On va me dire « hormones accouchement etc… ». Mais moi je vous dis c’est la fatigue, une putain de fatigue qui te tient la jambe, peut-être même les deux jambes, dans tout ce que tu fais ! 

Et très rapidement, on se met en mode « warrior » parce que t’as une vie dans les bras. Et tu te rends compte que le corps et l’esprit disposent de réserves et de force que tu n’imaginais pas avant ça. 

Quand j’entends une personne aujourd’hui me dire « j’ai fait nuit blanche », je compatis mais elle sera loin de partager le fait que nous ayons vécu cette nuit blanche chaque jour pendant plus de 5 mois consécutifs. 

On n’était pas préparé à ça mais on avait décidé d’être parent avec tous ses à-côtés. Et je suis de nature optimiste, ce qui m’a énormément aidé à supporter cette fatigue. Parce que clairement, dans ces moments-là tu te dis que tu n’en verras jamais le bout. La nuit s’enchaine avec la journée avec la nuit d’après, sans que tu aies le temps de dire « ouf ». Tu ne vois rien passer et ne te souviens pas de la moitié des choses si ce n’est de ton enfant, parce que la fatigue te rend partiellement amnésique. T’as pas le temps de faire ta lessive, ta vaisselle, ton repas (donc tu manges à peine), te doucher… Bref, ton rythme saute. C’est simple il n’y a plus de rythme. Elle pleure… 

C’est l’anarchie. T’es au bout de ta vie.

Et c’est normal.

C’est une nouvelle vie qui est arrivée dans la famille. C’est peut-être de cette façon qu’elle doit faire sa place.

Le plus compliqué peut-être c’est d’accepter que tout se chamboule et de prendre du recul en se disant « non, à un moment ou un autre, elle fera sa nuit. C’est une question de temps. Et je vais essayer de me trouver un moment pour me reposer ou faire autre chose pour « respirer » ». Ça aide à croire un peu plus à sa nuit de sommeil, la sienne et les vôtres.

Et oui, vous êtes 3 à faire la teuf la nuit. Sinon ce n’est pas marrant… 

Et les choses s’arrangent, un jour après l’autre. Tu reprends quelques-unes de tes habitudes, du sport, tu te remets à cuisiner normalement, à ranger ta maison peu à peu. 
Et à elle un jour de faire sa/ses nuits pour qu’ENFIN vous puissiez faire la vôtre. 

Et les choses évoluent encore. Et tu dis qu’en fait, ça roule et que la fatigue passe, qu'elle s'oublie, que c'est normal et que l'inverse ne le serait pas.Ça donne les premières mesures de la responsabilité de parents. T’as appris beaucoup de choses sur toi-même, sur ton enfant, sur ton couple, sur ta vie.
Mais t’es bien content aussi de refaire tes nuits…

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14 avr. 2017

Allez, je me lance

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 Je ne voulais pas spécialement rendre ce blog « maternelle », dans le sens où avant d’être une mère, je suis une personne à part entière. Et ce n’est pas ma fille qui me fait exister mais bien ma conscience d’être et de penser qui le fait.

Si ensuite on devait me définir, c’est vrai que « maman » est un attribut qui me qualifie aujourd’hui depuis un peu plus de 2 ans. Comme je suis la compagne et l’amie d’un homme depuis à peu près 5 ans. Comme je suis la fille de parents. Comme je suis la sœur de mes frères. Etc etc etc…

Je pense que je pourrais aller loin comme ça. Mais tout ça pour dire que c’était plus ou moins le raisonnement que je tenais jusqu’à maintenant.

Et puis je me suis dit, que la vie et les évènements font évoluer les gens, qu’on ne doit pas s’arrêter à un attribut pour faire justement faire évoluer un projet, une famille, un blog par exemple.

Alors voilà, je me lance. Je parle enfin de la maternité sur le blog. J’ai envie d’en parler beaucoup aujourd’hui pour le partager. Parce j’ai cru être « seule » à penser et ressentir pas mal de choses. Et au fil de discussion autour de moi, je me suis rendue compte que malgré la liberté d’expression, bordel, tellement de choses étaient tabous.

On peut imaginer la parentalité mais ce ne sera pas totalement la réalité. Et ce, dans absolument tout, dans les moments forts comme dans les moments (très) délicats.
Quand on devient parent, on est submergé. Submergé par tout, vraiment ! Les émotions (AaaaaaaaaaAAAh !), le corps (demain je fais du sport), soi-même, le couple (et sinon on est où nous ?), la maison (le bordel), le bébé (quelle douceur et quels pleurs…)…Bref, il y a trop choses que je ne vais pas énumérer et là je me dis que « submergé » n’est pas assez fort pour décrire la chose.

En fait, c’est trop le bordel dans la vie, l’anarchie mais dans tout pendant quelques mois.

Du coup j’espère aussi pouvoir aider à comprendre ceux qui ne sont pas (encore) parents et qui se diront en regardant leur proches « Ah mais peut-être que c’est ça… » ou « en effet, ça me parait bien délicat à vivre tout ça » ou « ça a l’air trop énorme comme truc ». Se dire qu’il faut donner le bénéfice du doute à une situation qui parait simple mais qui est complexe à comprendre.

Alors j’espère que je réussirai à être plus ou moins régulière.

Mais j’ai bien envie d’exposer quelques états d’âmes.

Voilà, à très vite !

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