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14 avr. 2013

Saw 3


Long est le temps passé entre le dernier article et maintenant.

J'ai repris mon compte sur Sens critique, ce fameux site qu'on utilise pour voir ou laisser les commentaires sur les œuvres artistiques type film, livre etc. J'ai complété quelques peu les commentaires ou les notes qui manquaient à la collection de films ou autre que j'avais vu/écouté/lu.

Puis une chose en a amené une autre, je me suis souvenue du film Saw 3, de la saga Saw (on dit trilogie pour 3 mais pour 6, je ne sais pas...), le "Saw" de trop qui ne m'a pas du tout donné envie ni de voir les précédents et encore moins les suivants.

Je m'en fiche de savoir ce que sont devenus les survivants parce que ce film m'a fait perdre les pédales pendants une heure à la sortie du ciné.
Tout d'abord, il faut savoir que je n'aime pas les films oppressants, angoissants, agressifs, frustrants, flippants, flirtant avec la mort et l'au-delà, les films de psychopathe, etc... bref tous les adjectifs qui rentrent dans cette catégorie. C'est vraiment la lutte pour mes proches de me faire voir un film d'horreur, j'ai l'impression d'y être et de le vivre, comme si il s'agissait de scènes réelles.  Je peux voir le talent du réalisateur mais je n'en aurais aucun plaisir. 
Oui bon, vous pouvez rire et me dire "ce n'est que de la fiction, on dirait une enfant etc". Mais moi un film sur les bisounours et très légers, ça me distrait et ça me va très bien. 

Donc fin 2006 (si mes souvenirs sont bons), on décide d'aller au ciné avec 2 amis et on choisit Saw 3. A l'époque, je n'étais pas aussi consciente de ces angoisses donc je dis ok. 
Un indice aurait du me mettre la puce à l'oreille : le mec de la caisse nous demande, à moi et à ma pote seulement, nos pièces d'identité pour être sûr qu'on ait plus de 18 ans (on avait chacune toutes les deux au moins 5 ans de plus). 
On arrive dans la salle. Quelques minutes passent et le film commencent. Et au jour d'aujourd'hui, je ne me souviens toujours pas du début. Ce dont je me souviens surtout c'est de la fin, m'enfin.

Saw 3 c'est le film dans lequel t'as envie de t'insérer pour que les gens arrêtent d'être stupide ou de se faire avoir et par lequel tu réalises que même avec ça le psychopathe de service t'aurais quand même eu. ET là, tu comprends que les mecs qui se font tous trucider n'auraient de toute façon, jamais pu s'en sortir, même avec toi dans le film parce que soit tu n'aurais pas trouvé soit ils ne t'auraient pas vu tellement le psychopathe est ouf. En gros, les mecs passaient à la casserole d'une manière ou d'une autre, et toi avec. 
Vous voyez le délire ?!

Le psychopathe (dont je n'ai plus le nom) se prend une fois pour un prophète de Dieu et une fois pour Dieu (carrément !) parce qu'il joue sur ton jugement, tes valeurs, ta croyance, tes intentions. Il comprend que la nature humaine est vilaine et que quelque soit l'action de la proie (pseudo quelconque, parce que tu penses qu'il s'en bat les couilles alors qu'en faite toutes les proies sont reliés) tombera dans le piège. Alors, ça m'angoisse de me sentir impuissante tous comme les proies posés sur un parcours comparable à un jour de jugement dernier. Et donc le psychopathe qui sait ça, joue de la faiblesse de ces proies pour les torturer et les tuer pépère parce que finalement ça l'éclate ! Tu crois qu'il teste mais non, tu lui donnes un peu d'humanité dans un élan de sagesse mais non ! Il se croit au-dessus de Dieu parce que Dieu est miséricordieux et pardonne. Alors que lui sa miséricorde c'est la mort, c'est la seule issue et la rédemption absolue, une erreur de jugement qu'a fait Dieu. Et tous ses pièges à la con, sont minutieusement fabriqués parce que la vengeance est soigneusement préparée parce qu'il est ouf et qu'il te sort des trucs de ouf placés dans tous les endroits possibles et inimaginables !! Il manquait plus qu'une scène glauque du type une barre de dynamite dans le cul qui explose...
Et c'est cette psychose de malade qui m'angoisse à mort si je puis dire. 

Les puristes me diront "oui mais t'as pas vu le 1 et le 2, donc c'est pas facile à comprendre et puis en plus c'est pas le meilleur (ou pire, tout dépend de ton point de vue)...". 
Kiss My ass ! Les quelques flash-back dans le film et la mise en scène m'ont largement suffit. Et pour ne pas vous mentir, je n'ai pas compté le nombre de fois où j'ai posé mes mains devant les yeux... (oui comme une gosse)

Cette petite analyse/interprétation ne représente qu'un condensé de ce qui m'avait traversé l'esprit au volant de ma voiture en rentrant. Ça m'avait pris l'estomac, j'avais une boule quoi. J'avais parlé pendant 1 heure non-stop de ce film à ma pote. 
Je crois comprendre ce qui plait aux fans ou aux amateurs de la série Saw ou de toute autre film de malade.
A l'inverse pour moi, la sensation que me procure ces films est vraiment désagréable. J'ai besoin de rêver et que ça se termine bien. C'est bidon mais c'est comme ça, je n'ai pas besoin d'un film violent pour faire face à la réalité, qui me suffit amplement d'ailleurs. 

Je dirai juste qu'heureusement que tous les films ne sont pas comme ça :)

PS : cette analyse n'engage que moi et je continue de penser que les réalisateurs de ce type de film ne sont pas plus dingue que nous...


26 nov. 2011

Le Spleen


Au moment où j’écris ces quelques lignes, j’ai désactivé mon blog.
Les raisons sont nombreuses mais peut-être que ce fut nécessaire pour le retrouver et me rappeler pourquoi je l’ai ouvert.
J’ai fini (enfin !) ma lecture du Spleen de Paris et j’ai trouvé que mon style dans l’écriture, dans le type essai, y ressemblait pas mal. Il me parle ce livre pour plusieurs de ses textes et pour l’imagination et les figures qui y sont utilisées.
Il n’empêche que se livre est frappant de vérité car il aborde les histoires de gens normaux, pauvres, de la classe populaire d’époque mais qui je pense, représente aussi celle d’aujourd’hui.
Le Spleen c’est un tant mélancolique, un tant fort. Des textes comme « La perte d’auréole », « Enivrez-vous ! » et d’autres encore sont criant de vérité de tellement de pensées étouffées par nos propres consciences !
Enfin, un peu à la manière des autres livres que j’ai lu, ce qui suit en est le fruit.

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Je serai ton unique et seule fleur fraîche et plantureuse, celle dont les tiges t’enrouleront amoureusement de tes pieds à tes jambes, pour déclarer nos attachements. 
Je serai cette rose rouge passion, belle et d’un éclat sensuel, celle dont tu auras envie de te parer. Laisse ces branches venir te couvrir le cœur d’émotions, des émotions de celles qui donneront parfois la douleur de mes épines et qui te blesseront à d'autres moments dans nos ardeurs.
Quelque rouge sang sur ta peau, et mon écarlate subtile en écho, dénonceraient volontiers nos sentiments. 
A mes pétales de caresser tendrement tes blessures.
Adieu alors mes épines et tes égratignures, 
nous aurons inscris cet instant à jamais pour qu'il dure, 

Car Il est de ceux que la nature préserve encore…

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25 nov. 2011

Frida : Attention, peinture toujours fraiche


Ça a son avantage de bloquer le blog. Ca permet de prendre un peu de recul, de demander conseil à quelques proches.
Et du coup, je me suis souvenue avoir vu au théâtre « Attention, peinture toujours fraiche » au mois d’aout. C’est une pièce qui raconte de façon originale la vie de Frida Kahlo, artiste chère à mes yeux.
J’y suis allée avec un ami (très gentil) qui a lui beaucoup apprécié la pièce. J’ai passé un bon moment avec une mise en scène très vivante et colorée. Le coté artisanal relevait bien l’ambiance mexicaine/espagnole. Et je reconnais aussi le gros travail de réadaptation, loin d'être simple pour une artiste du rang de Frida.
Après, j’ai eu un peu plus de mal. Les raisons sont assez simples. Je ne visualisais pas du tout une Frida dans le genre de la comédienne (Lupe Velez) qui interprète son rôle avec passion durant la scène, ni dans la voix, ni dans le style, visage un peu trop nette. Bon.
Bien que le jeu fût de qualité, je suis restée sur ma faim, attendant d’être touchée à 1000% par la représentation. Les artistes ont beau avoir du talent, vous n’y êtes pas toujours sensibles à tous moments.
Quand je suis sortie du théâtre Dejazet à Paris, j’ai exprimé mon avis mitigé au responsable de la salle, me répondant que l’interprète était aussi une très grande fan de Frida.
Et bien, je me suis tut à ce moment là. Un fan contre un fan, ce n’est pas très bon.
Donc j’ai acheté le poster que j’ai ensuite oublié dans le restaurant tibétain dans lequel j’ai mangé après. Mais mon cher ami me l’a offert de nouveau. C’est le genre de chose que j’apprécie, bien évidemment.
Malheureusement, les représentations sont terminées.

Un mot sur la salle Dejazet : c’est une salle qui a beaucoup de charme, un peu de ces cabarets populaires et intimistes. On sent que la salle a une âme et une histoire.
C’était la salle pour « Frida ».

Je vous laisse regarder le teaser de la pièce de théâtre, histoire de vous montrer le relief de l’œuvre :


“Attention peinture toujours fraîche”


15 sept. 2011

En repensant à la musique classique...

DJ Mehdi est décédé il y a deux jours (RIP). Ma collègue écoutait le Boléro de Ravel…

La rigueur et le puritanisme artistiques ne se sont pas construits sur simple besoin de cadre majeur. Ils ont été mis en place pour atteindre les émotions ultimes communiquées par l’art de façon générale plus efficacement. Et puis n’avions-nous pas besoin aussi de base pour que musique ou toute autre forme d'art soit !
Et c’est à la rigueur que la société juge le travail, de tout bord, ce qui a mon sens est une erreur.
La rigueur a ses limites puisque d’un cadre nous définissons les objectifs à atteindre. Une fois atteints, on fait quoi ?...Très bonne question !
Alors que la créativité reste sans limite et laisse toute imagination, innovation et nouveauté dans l’art. C’est infini!
Un travail rigoureux est un travail attendu sans surprise et minimaliste, bien qu’il soit propre et donne une méthode de travail. Il répond aux attentes du public, de la hiérarchie ou de tout autre genre de donneur d’ordre ou de structure élitiste. Il n’inclue pas toujours la notion du sérieux et encore moins celle de création.
Ainsi, devient critiquable ce qui est facilement accessible et qui touchera plus facilement la majorité du public, comme dans une stratégie marketing. On connait les règles et on reprend les quelques bases existantes. Il y a donc moins de travail de fond dans la création, bien qu’il y en ait parfois. L’artiste donne donc l’impression de communiquer à travers l’art, une façon opportuniste de gagner sa vie ou de connaitre la belle vie d’artiste. Ce qui peut être éventuellement gênant pour les puristes.

Est-ce blâmable ? C’est là qu’est toute la question….
Le Bolero de Maurice Ravel

Alors est-ce qu’accepter l’évolution de l’art et sa diversité c’est lui faire perdre de sa valeur ? Sommes-nous suffisamment évoluer pour demander rigueur à un domaine qui n’en a surtout pas besoin pour s’épanouir ?
Ou a-t-on besoin de cadrer l’art et son ensemble dans le processus de création et répondre ainsi aux attentes majoritaires? Après tout, le but n’est-il pas seulement d’apprécier une œuvre sans grande effusion, tout simplement ?
Et quel type de cadre sommes-nous capable d’imposer ?
N’existe-il pas déjà sous diverses formes, des règles à respecter imposées par la société pour diffuser l’art ? Est-ce salutaire à toute forme d’art ?
Enfin de mon côté, à choisir entre un artiste « rigoureux » et un artiste « créatif », mon choix est fait ^^. Le principal risque avec la création est que le boulot peut être totalement foireux ou anarchique. C’est loin d’être négligeable. Mais je suis capable de respecter un artiste juste pour ce défi que d’autres n’ont pas osé relever.
Bref. 
Ça m’amuse un peu de jeter des tomates sur certains artistes. Mais même si c’est le job quotidien d'un artiste de nous faire kiffer, c’est jamais très simple (cf. le black out totale de mon inspiration depuis plus d’un mois…).
Aujourd’hui, chacun y trouve son compte : musique, cinéma, théâtre, peinture, etc. Il suffit juste de chercher.
Je m’en fous un peu en fait, comme beaucoup d’ailleurs, des règles du genre. Et puis d’autres, nous font quand même bien chier, il faut bien le dire…
Au temps de Molière, un acte dans une pièce de théâtre devait se dérouler sur une seule journée pour être valider et être mise en scène. Bon voilà, aujourd’hui c’est obsolète.
Et ce n’est pas plus mal…
Ce sont des règles à la con comme ça, qu’on pose parce que ça fait bon genre de dire ce qu’on aime clairement ou pas, parce que l’élitisme aujourd’hui réunit toujours un peu la majorité des classes sociales françaises, je précise.
Enfin, voilà. C’était ma réflexion du jour.

La question du fond d’un genre musicale ou d’une musique n’a pas été abordée.
Honnêtement, on va venir me parler du fond du rap ou même de la soul, ou même tiens, du Jazz… je répondrai que mon désintérêt en est loin mais que cette thématique est loin du sujet abordée ici. Mais j’associe totalement le sérieux d’un artiste au fond de sa musique et à la cohérence de ses œuvres.
C’est critiquable ? je m’en fous aussi .

 
DJ Mehdi - Tunisia Bambaata

Bonne journée à tous

16 juil. 2011

L’expo Stanley Kubrick

J’ai été voir hier, cette fameuse expo, en gardant surtout à l’esprit cette association automatique entre Kubrick et A Clockwork Orange et Eyes Wide shot.
Et j’ai pas été déçue…

Je ne suis pas facile en film/série parce que soit la sensibilité me gène soit je vois le jeu venir…Bref, un ciné pour moi ce n’est pas toujours une partie de plaisir et ça m’éprouve.
Pourtant il y a des génies comme ça, du type, Lui, Stanley Kubrick, qui m’émeuvent et même si ça me renverse, j’ai pour lui une pure admiration.

He did it !

L’expo commence par le dernier documentaire qu’il tournera pour the Look, au début des 50’s.
Et on passe assez vite aux choses sérieuses.
Pas 10 ans avant la fin de la 2nde Guerre Mondiale, il met en œuvre « The Path of The glory ».
Et là on comprend très vite l’avant-gardiste qu’il était. En faite, très vite absorbée par l’expo, mon ami m’a fait un peu peur en me parlant, c’est pour dire…
Je ne vais pas parler de toute l’expo, mais elle est exceptionnelle et si vous êtes cinéphile, elle est obligatoire, indispensable même ! On vous explique tout le processus de réflexion, ce qui l’a affecté, ses inspirations, ses engagements, ses points de vue sur la guerre, le sexe, la violence, l’amour, les interdits aussi. Il a su aborder des sujets tabous avec beaucoup de réalisme et d’émotion. Il va très loin, je dirai même qu’il fait peur de réalisme.
Vous finirez par sa recherche sur Napoléon et vous comprendrez je pense toute sa méthode et son perfectionnisme dans ses réalisations. Enfin, vous  vous en rendrez compte bien avant durant votre visite.
Un visage plus ou moins neutre, mais qui n’empêchait pas cet homme d’être très fin dans ses choix. 
De toute façon, tout est expliqué dans cette expo.
Mais même après avoir tout vu, Kubrick reste un mystère.

Voilà, allez à la Cinémathèque de Bercy, étages 5 et 7 !

Clockwork Orange - Intro

PS : pas de photo ! et oui, en France c’est interdit ! bouuuuuh !