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3 déc. 2018

Elle est là...



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Elle est là, elle ne bouge pas.
Elle est sèche la colère.
Elle ère la colère sans que l’on sache pourquoi.
Pourquoi elle est là, pourquoi es-tu là ?
Toi ? lui ? elle ?eux ? les autres ? moi ?

On est fatigué, on exagère,
On est épuisé, on fout tout en l’air.
Sans savoir pourquoi, la colère.
Colère, colère, tu te donnes en prose légère

Mais tu es tout sauf ça, colère.
Ni douce, ni claire
Ni conciliante, ni débonnaire
Un brin utile, peut-être sincère

Très usante, une brume très dense presque étouffante.
Comment font ces personnes qui te côtoient constamment ?
T’es invivable, tu fais ce qui te chante !
On dirait que quelque chose t’irrigue la vie.

C’est long quand t’es ici
Tu t’invites très violente,
En larme, en cris
Ou parfois trop latente.

Tu ne me sembles pas si malsaine, colère
D’ailleurs, peut-être es-tu indispensable
C’est juste qu’à t’éprouver, tu n’es pas agréable.
Surtout quand l'air est coupé et que rien n'arrive à t'apaiser.

Enfin si définitivement tu me permets de mieux souffler
C’est que tu es nécessaire, colère.

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31 mai 2016

Je ne suis pas disponible...

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              On pourrait croire, au vu du titre, que c'est ma messagerie de répondeur que je balance via un texte du blog ou genre je ne suis plus célibataire... Je dirai que ce n'est pas faux...mais ce n'est pas vrai non plus !
Et oui ! sinon ce serait trop simple !
Avec la maternité et tout ce qui va avec, je ne reprends que doucement mais surement l'activité intellectuelle. Et quand je dis intellectuelle, je ne parle pas de mathématiques (même si ça me plairait bien) mais simplement de lecture ou suivi et débat sur l'actualité.
Bah oui, ce n'est pas grand chose.

Mais il y a une raison principale à tout ça, c'est que je suis pas disposée ou indisponible intellectuellement. Bon ça parait violent dit de cette façon, mais c'est bien ce que je ressens.

Au début, je pensais que c'était surtout du à la fatigue : je décrochais rapidement de tout ce qui pouvais nécessiter mon attention plus de 5 min, c'est-à-dire, à peu près la même capacité que celle de ma fille....(oui je vous le concède, c'est effrayant)
Donc je continua dans ma lancée pour me mettre à jour et plus j'avançais dans le temps plus je me suis rendue compte que je n'étais pas du tout disposée ni à écouter le monde ni à suivre les débats virulents, ni à lire, ni à regarder un film... ni même faire charité, si ce n'est auprès de mes plus proches personnes.
Je ne prends pas cela pour une fatalité. Là j'accepte les faits. Je me suis rendue compte que pour avancer et changer d'état d'esprit il fallait que j'accepte que pour un moment indéterminée,  je sois dans cet état.
Ce n'est pas simple, parce qu'on sent un déclin de culture G, on écoute plus qu'on ne répond dans une discussion... J'ai du gérer une grande part de frustration à cause de ce manque de vivacité, même pendant la grossesse.
Mais au fur et à mesure, je me suis servie de ces moments de "silence du cerveau" pour prendre un recul incroyable.
Bon je ne vais pas détailler l'ensemble des bienfaits que ça m'a procuré, mais c'était énorme. C'est énorme de décrocher, de ne pas rester en suspens ou d’être happée par le stress ou la négativité.

Je crois, et je pense qu'il faut adopter cette manière de faire, qu'il faut toujours mais alors toujours voir ce qui est le plus positif dans une situation. Pas simplement parce que tout le monde le dit, mais parce 

c'est en fixant un point positif que vous trouverez une solution à votre situation

Et ce point positif, aussi petit qu'il soit, existe de votre point de vue ou d'un autre. Ce n'est pas parce que vous ne le voyez pas que de l'autre coté il n'est pas. 

Changez alors votre point de vue.

Aujourd'hui, ce qui est le plus difficile pour moi c'est quand j,'entends " ah non mais c'est mort, on y arrivera jamais!". Voilà, c'est la phrase la plus décourageante qui soit avec dans la même veine " Ah c'est chaud là" et bien d'autres du même genre.

Faites donc, agissez, essayez et ensuite donnez vos conclusions. Et ne vous dites pas, (excusez du peu) " c'est comme pisser dans un violon"...

Vous allez me dire " non mais c'est facile de dire ça"... Et je vous dirai que "je l'ai fait c'est pour ça que c'est facile de le dire aujourd'hui".
Ce qui m'aide encore plus c'est ma foi. Savoir que tout ce qui arrive a une raison que je ne connais pas encore, me poussent à croire en de choses meilleures.Ce n'est pas parce que mes yeux ne voient rien, qu'il ne se passe rien. 
"Ça va venir..." et ça n'a rien de démagogique. Le pragmatisme il en faut. Mais quand le moral ne suit pas vraiment, on le jette à la poubelle !
Et comment vous dire... tout ce qui m'arrive va dans ce sens...

Vous voyez, c'est là que l'imagination joue un travail essentiel pour alimenter l'espoir, etc. Et c'est pour cela aussi qu'il est si important pour les jeunes enfants. 

Et ce n'est pas peu de bonheur dans lequel je vis. Si vous n'êtes pas disponible pour les autres, soyez le pour les plus proches de votre entourage, pour vos enfants, parce que ce sont eux la clés. 


Alors juste, essayez, une fois, même plusieurs fois, et la tempête passera bien avant que vous en ayez eu marre... 

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23 déc. 2013

Assis sur le bord du monde




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Tu seras assis entre matière et néant
regardant les petites gens et les cadres dirigeants
debout et nageant en masse au fond des terres 
craintifs à la limite que tu précises
de ta main cramponnant la pierre.
Puis le vent t'amènera leur air
chargés d'humeurs austères.
Ils te diront qu'ils ne sont pas emballés
ils hurleront d'être angoissés 
et se rassureront de savoir que la terre qu'ils enfoncent de leurs pieds
soit suffisamment sécurisée pour continuer à nier.
Alors tu seras, lui, le fou à lier, celui qui souriait sur cette jetée.

"La limite a son plaisir que lorsqu'elle nous rassure de savoir où on se situe vis-à-vis d'elle, quand on peut la sentir et l'avoir sous la main. C'est alors que notre conscience devient bienveillante jusqu'à dormir tranquille, 
même au bord du ravin. 
Parce que l'on tient concrètement cette fissure sous la main..."

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4 janv. 2013

Contrat tacite


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La poésie du mensonge n'a de bonheur que les enchantés
Et les enchanteurs au chevet des damnés
Ce sont les larmes d'une mouche
Qui font fureur 

Tout cela dans un beau drame
Avec un gel indolore pour aseptiser

Briserait-on alors le ridicule d'une sueur triste 
Une lueur d'humanité

Beige, Brun, Rosé

Choristes et public mélangés
Au penchant névrotiques
Ils n'ont d'immigrés que leur pensée
Et de pudique leur rigidité

Un filtre, un filtre, un filtre !
Ainsi une chance au désenchantement d'être versé

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30 déc. 2012

Entropie de vie

Je reste persuadée que le désordre est le sens originel des choses,
c'est l'état naturel par défaut. 
L'ordre n'est pas ce qui nous arrange mais plutôt ce qu'il devrait être. 
C'est une conviction que j'ai. Tout comme je pense que les personnes qui ne supportent pas "l'ordre naturel" ont été déformés par l'éducation à "ourlets", comprenez rigoriste et prudent. 
Il n'en est pas moins que ce désordre insouciant reste dérangeant et par la même occasion, perturbateur de bonne conscience. Merci alors la bienséance de nous donner autant de fil à retordre pour respecter ces lois de merde sur l'organisation méthodique d'un ensemble d'idées qui finalement appartient à ancrage sociétal, comprenez lavage de cerveau. 

Pour en revenir à notre...fond de discussion, l'arme principale reste le temps. Et c'est seul lui, qui donnera l'ordre des choses dans votre vie. Il faut laisser les choses s'installer dans l'ordre qui vous est destiné, le prendre tel qu'il est. Vous ne contrôlez pas cette entropie. Et c'est un ordre qui conviendra à ce que vous êtes, aux décisions prises pas à ce que la société impose. Ce sera un désordre aux yeux des autres mais ce sera votre ordre à vous. Autrement, je pense que c'est aller à l'inverse de sa nature. Et une entropie forcée revient toujours à son état initial, le désordre, jusqu'à ce que vous l'assumiez.


28 déc. 2012

Sans aucune relation

Je repensai à mon oncle puis à mon grand-père qui nous ont quitté il y a quelques années (paix à leurs âme). C'étaient des hommes bons, pieux, toujours assis auprès des pauvres et toujours à dispos de leur proches. Si je garde bien une chose c'est leur insolence auprès de leur femme lorsqu'ils ne respectaient plus leur position de "notables". 
Mais j'ai l'impression que le temps passé auprès d'eux n'était pas assez long.
Finalement les souvenirs s'effacent peu à peu. Ils sont partis tranquille, une vie longue tout de même derrière eux. 
Je me rendis compte qu'ils n'avaient rien laissé de mauvais, ou tout du moins, je ne retenais d'eux que du bien qui au fur et à mesure du temps s'estompait.
Je me dis alors que ce serait si simple si les blessures pouvaient s'effacer aussi de cette façon, les gens qui vous ont fait du mal... NE serait-ce pas plus simple si ils disparaissaient de la même manière? 
Je me posai aussi la raison de cette question, et pourquoi en arriver à ce que celle-ci me traverse l'esprit.
La vérité c'est que je pense que la plupart des personnes sont comme moi, et se demandent ce qu'ils ne feraient pas pour larguer les boulets trop lourds et douloureux qui encensent leurs larmes et leurs peines. 
Sauf que les êtres qui vous sont chers, qui vous aiment et qui vous quittent le font dans le bonne conscience en quelque sorte, ils vous laissent avec les bons moments. Alors que les bourreaux morts laissent un sensation de malaise, sans bonne conscience, avec toujours des comptes à vous rendre. Ils partiraient sans délier le lien de mal qui vous unis à eux et qui serait alors indéfectible à jamais. Alors être lié à l'éternité à un défunt par le mal n'est-il pas pire fardeau que celui que vous vivez ? 
C'est ainsi que je compris pourquoi le temps m'a été offert de patienter et pourquoi la patience m'a été offerte pour aimer et pourquoi l'amour m'a été offert pour oublier. 

Libre à chacun de savoir ce qu'il advient du reste, de la suite, ou de ce que vous voulez.



20 août 2012

Avant J’étais belle. Mais ça, c’était avant…


Je viens de changer ma photo facebook. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que j’ai du prendre près d’un mois et demi avant de trouver une photo qui me plaise.
Oui bon je suis indécise mais c’est tout de même quelque chose qui m’a interpellé. Surement cette dernière année avant le passage à la trentaine…. Je ne sais pas, j’en sais rien.

Et puis j’ai repensé à pas mal de choses et d’autres et j’en suis venue à penser comment à, à peine 30 ans, on trouve le temps de faire autant de bilan de sa propre vie ?! 
On devrait être occupée à pleins de choses, foyer, boulot, vacances, factures… 
Comment en fin de compte en près d’un siècle, on s’est retrouvé avec du temps libre, du temps à penser, à faire bilan ? 
Comment ce décalage s’est formé ? 
Comment ce laps de temps s’est retrouvé là, trop tôt et au mauvais endroit, ce temps qui nous donne matière à nous divertir dans un peu tout et n’importe quoi la plupart du temps, sauf dans quelque chose d’utile ?

Je reste évidemment convaincue que la réponse se trouve dans la vitesse à laquelle on vit, trop rapide, une vitesse qui anticipe la vie, les évènements aussi avant même qu’ils ne se fassent désirer..Et parfois même que l'on serait susceptible de rater ou pire, que l’on occulterait complètement et volontairement parce que l’on pense maîtriser les éléments, avec ce trop de confiance en soi qui amène les regrets… Bref.

A écouter le discours de certains, ta vie c’est un programme et c’est géré via ton serveur cérébral blablabla… Je tire un peu le délire par les cheveux mais c’est surtout pour souligner qu’on perd de vue l’humanité et qu’on a beaucoup tendance à penser qu’en maîtrisant sa machine on peut maîtriser sa vie privée. Ce genre de report inconscient dont beaucoup sont totalement.... inconscient.
Bon, je ne suis pas là pour donner moral et je ne vais pas non plus anticiper la réflexion générale parce que j'aurai long à dire... 

Mais pour finir, je dirai que ma pensée du soir serait de ne pas vivre trop vite. Ca permettrait déjà dans un premier temps d’arrêter de penser à un peu tout et n’importe quoi, sauf à quelque chose d’utile… 
Et le reste, on verra plutard, bien évidemment !



25 juil. 2012

L’idole du Diable



L’être rosé au galbe de nouveau né, brille dans l’œil du Névrosé.

Lui, le Rouge-gorge maudit, l’oiseau malade de tous les ennuis,
S’est décidé à placer pierres et clous pour piéger l’innocence
D’un être dénué de mauvais sentiment.
Porter alors une conception aussi belle et raffinée, parfaite même de douceur dirait-on, 
pour enfin la mener à sa perte, reste sa principale occupation.
L’enfant saint sourit et rit à ce mécréant, bon serviteur défunt sous l’arrogance.

Son vent brûlant a chassé le ciel de bonnes étoiles pour habiller celui d’un futur être parfait.
C’est de loin que le Diable regarde, de loin qu’il admire les membres et la proie Candide mouvoir, de loin qu’il se régale déjà d’avoir bientôt pour acquis un nouvel esclave, un jeune damné.

Le spectacle fascine les yeux du Pourpre à la fourche et la tragédie semble être entrain de se tracer…  

Il ne s’agirait que d’un échange de mauvais procédé.
Ce que les anges prennent, le diable les jalouse. Alors il traine sa poudre pour arroser 
et récolter de nouveau sa destruction… 
Les hommes parleraient d’une malédiction.

Ô Candeur, 
Et quel meilleur sujet qu’un enfant pour que le Diable mène à bien sa mission…

24 juil. 2012

L'âme d'une saison


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Les chardons de mon cœur volent sur les fougères d’accident
Les pruniers dissidents enchantent les lueurs des amants
Et la nature d’unir le tout dans un bain d’encens

Si douce herbe du futur, gazon de sang
L’hiver ne sert qu’à vous éteindre
Et notre été de vous étreindre

Système divers, couleur étoile
Cela n’existe plus.

l'âme d'une saison

Le temps change comme ces temps changent
Le climat danse dans l’anse de notre air pollué.

Variation d’un printemps vagabond,
Abonné à la tristesse de sa météo

Ce que l’air amène, nous le digérons.
Et peu importe que cela amène confusion.

Mon automne de nostalgie
Berce l’après-belle illusion.

Verbe d’un temps, verbe de tout temps
L’action est médisante car cela reste notre temps.

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2 juil. 2012

Une beauté


Le coton blanc s’ennuie. Il est de sa couleur généreux mais son lin est terni.
C’était une mousse autrefois, 
saine et délicate sur laquelle maux et poèmes s’asseyaient en son creux.
C’était une baignoire de plaisirs comme une gourmandise que l’on partageait à deux.

Son teint et sa matière ne sont pas communs telle sa position, entre Terre et Divin.
Lui, c’était aussi sa lumière en nuance couvrante la nuit et nouvelle au petit matin.

Il était établi qu’il serait sur l’immensité du monde adossé à la vague bleue, tranquille, 
perché sur des scintilles et image changeante à l’infini.

Il voile son ami le plus chaleureux, et on ne parle plus de lui.


Il était beau, Nuage, porté par ses vents orgueilleux et pressés.

Aujourd’hui, il est gris. 
Il n’amuse plus sa galerie, son triste berce nos insomnies 
et nos larmes ne s’en portent pas plus mal.

C’est son sort, c’est un fait et il n’y a aucune morale.



13 déc. 2011

Un Blues New-Yorkais : 2011, la fin.


Nous sommes le mardi 13 décembre. 
Hier, j’ai changé ma page de calendrier, qui était resté sur le mois de novembre. Un calendrier qui aurait eu visiblement un sens.
Voilà 12 mois que je suis partie à New York et ce calendrier en est revenu avec moi. Je n’y ai jamais vraiment fait attention par la suite, oubliant même parfois de passer au mois suivant.
Il me rappelait  à chaque fois toute cette expérience intense et inoubliable que j’ai vécu. Les images y sont belles et anciennes, comme celles d’un New York des années 30 ou 40.

J’aurai aimé tourner cette page simplement en me disant « Plutôt cool ce mois de décembre ! » et qu’à son 31 au soir à minuit, nous serons naturellement en 2012 et qu’il n’y aura pas de changement… J’ai bien déchanté.

J’ai eu le cœur serré avec un sourire étrange en passant à cette fin d’année traitre, qui fut bien belle et qui finira à son opposée, tel un drôle de revers.
Pour être sincère aussi, je n’ai jamais aimé les fêtes de fin d’années pour diverses raisons. Alors j’associe aussi cette sensation à ce calendrier.
Rien de bien dramatique dans le fond, juste une marque de mal être constant et d’appréhension certaine face à un avenir que je ne réussis toujours pas à projeter.

Mon année 2011 aura été à l’image de ce qu’on dit d’une place comme New York, tout y était possible.
J’oubliai qu’elle n’incluait pas que les joies et les réussites. Et fin 2011 me l’aura aisément démontré.
Il reste plus d’une quinzaine de jours pour déjà se prononcer sur la fin définitive de 2011.
Mais on peut déjà apercevoir les quelques esquisses du dessin final. Et ils ressemblent plutôt à ceux d’une gloire perdue.

J’ai sur le coin droit de mon bureau, le calendrier de la prochaine année, ramené du Musée Picasso à Malaga. Je sais d’ores et déjà que la magie ne sera pas la même.

Grande et petite Résolutions, je n’ai pas fait appel à vous l’année dernière. Je pense que j’aurai bien besoin de vos services cette année...


11 déc. 2011

Une Minute de Silence


Le moment est venu. 

Nous aurons préparé et mis de coté nos plus beaux habits d’aquarelle pour fêter le passage à une nouvelle ère, l’ère de la bonne humeur et de l’optimisme.
Mais avant ça, le silence passera par nos cœurs et nos paroles. Cette minute où tous nos mauvais souvenirs, nos blessures et même nos bons moments, seront morts. Il sera donc temps de passer à autre chose. Nos objectifs liés aux plus intimes séquences de ce passé seront ruinés pour en faire jaillir de nouveaux.

Nos joues trempées pour certains et blanches pour d’autres exprimeront la fin de notre désespoir. Ils seront aussi témoins de notre envie (ou pas) de se détacher de ce qui tenait le rôle de rampe de vie.
Certains en sont impatients, pressés même d’enfin ressentir une nouvelle plénitude. D’autres appréhendent ce moment, en se demandant ce qui changera réellement après ce deuil. Et pour d’autres encore, ce sont la plupart de leurs repères qu’ils rendront, avec cette crainte bien palpable de perdre pied. Ce sont ceux qui tenteront de s’accrocher vainement à ce défunt. Mais comme tous, ils passeront ce cap sombre pour s’habiller de brun.

La minute de silence approche et l’anxiété gagne les futurs endeuillés parmi qui, quelques uns pensent déjà à faire marche arrière.

Puis ensemble, nous repensons à la joie et à la gaîté à venir, histoire de se rendre moteur de démarche positive. Nous embrasserons notre futur avec pleins d'entrain et le sourire aux lèvres.

Nous voici donc dans ce silence. Le calme gagne la salle. C’est un deuil solennel. Nous n’aurons droit qu’à soixante secondes très intense pour nous faire à l’idée de changer de cap, d’idée, laisser nos pires moments derrière soi, nos illusions secrètes et d’autres choses encore que sais-je… 
Je contemple tous ces visages, si humains et si expressifs que la minute de silence en devient presque assourdissante d’émotions. De la tristesse, de la mélancolie, de la honte, de la haine, de la désillusion, de la déception... Ce qui nous aura réunis, ce sera notre douleur, de quelque degré qu’elle soit. Nous savons tous que c’est un deuil forcé car ce sont les évènements qui nous auront mis au pied du mur.
Mais nous dirons enfin « Jadis » plus tard pour parler avec nostalgie de celui-ci.
Et je pleure aussi, comme tout le monde, les yeux enfin baissés.



La minute de silence se termine.
Le passé, ce défunt, est maintenant loin. Les visages se détendent. 
Chacun court se vêtir de couleur de joie et d’espérance.
Je suis inerte et je les observe tous. 
Il se trouve que je suis paralysée et cimentée au sol dans cette tenue noir, et que mes larmes furent tellement chaudes que je ne les sens plus se graver sur mes joues.

Je crois que je n’ai pas préparé de guenilles colorées. Aurai-je oublié ?
Je commence à comprendre que le deuil et cette couleur corbeau s’attachent bien à moi.

Et je porterai à vie cette veste ébène, comme cette veuve pour longtemps endeuillée.

Que mon passé repose en paix.
Du mien, il me retient à jamais et aura donné un non sens à ma vie.



8 déc. 2011

Juste un moment à passer


Aujourd’hui, le vent souffle dehors comme si la mer était à coté. Alors que j'en vis loin.
Le bruit de cette brise sournoise nourrit un peu de cette angoisse.
Ce fut comme le bataillon d’une vie. Un automne qui se termine et l’impression qu’une vie glorieuse et pleine d’espoir s’achève.
Il est triste ce temps, pleins d’eau et gris, envahissant et pesant comme le pressentiment de sentir venir ce qui nous fera souffrir. Cette chose maussade qu’on appréhende et qu’on espère ne jamais croiser… Pourvu qu’elle ne me voit pas et que je passe à coté. J’aurai aimé être épargnée. Mais ce ne sera pas le cas.
L’heure est aux désenchantements stupides de rêves bien naïfs, qu’on pensait être abandonnés, voire inexistants. Ils s’amuseront volontiers à vous prouver le contraire.
C’est ce qu’on appellera un Ace au tennis. Et pour le coup c’est Jeu, Set et Match, et pas en ma faveur. J’ai définitivement perdu ce match. La partie est terminée et je suis ce perdant harassé et en fin de carrière.

Il ne fait pas bon jouer au tennis en automne visiblement.

J’aurai tenté…


28 nov. 2011

Don't Explain


J’ai très souvent en ce moment le titre « Don’t Explain » de Billie Holiday. J’en suis arrivée à un point où je ne l’écoute même plus car ses musiques se baladent généreusement en moi.
J’entends les violons, sa façon à elle d’énoncer le « Explaiiiin » ou le « You know that I love youuuu » dans sa chanson, toujours aussi avec cette manière sincère et candide.

C’est bon en fait, de se retrouver et de ne pas à attendre une quelconque réaction du lecteur.
J’avoue aussi que si j’ai verrouillé le blog un moment c’est que je n’avais plus la sensation d’être prise au sérieux. Ce qui j’écris n’est pas le fruit de problèmes d’adolescente boutonneuse en puberté partielle.
Si les lecteurs arrivent un tant soit peu à le concevoir, ce sera déjà une petite victoire.
En attendant, peu ont réagi à la sa fermeture… Bon, aurais-je du m’attendre à autre chose ?
Je ne sais pas.

Je vous laisse cliquer sur Play et écouter cette belle chanson, qui je crois, a déjà été postée mais bon. Je me fais plaisir une seconde fois. 


Don't explain - Billie Holiday


12 nov. 2011

A la vie à la mort


« Nous sommes là pour toi et tu n’existes que par nous.
Nous te serons fidèles quoi que tu fasses, dans tes actions auprès de ta famille des proches de tes amis.
Nous serons d’une générosité telle, que tu ne pourras plus jamais te séparer de nous.
N’oublies pas que grâce à nous, rien ne sera jamais acquis car cela ne t’est pas réservé.
Nous te serons à jamais loyales pour t’ouvrir les yeux sur la réalité de ton avenir.
Nous avons tout de toi et tu n’as rien du tout.
Tu as eu le privilège d’avoir été choisie et t’avons inscris dans notre famille.
Ne vois-tu pas tout ce temps, notre ponctualité dans tes démarches ?
Nous te rappellerons encore et toujours que tes ambitions et ta joie de vivre ne seront qu’éphémères.
Nous te réserverons que peu de répits car nul besoin de te savoir dans le bonheur.
Nous respecterons nos engagements de défaite dans toutes tes initiatives, jusqu’à la mort.

Pourvu que ta vie soit longue pour que nos actions perdurent.
Nos énergies seront sans commune mesure.
Un feu s’illuminera en toi : nous serons là pour l’étouffer.
Une lumière brillera sur toi : Nous serons là pour l’éteindre.

Nous serons tes alliées de toujours.
Eternel, souffrance, larme, angoisse, malchance, inachevé, seront tes mots d’ordres.
Gloire à ta vie et à ta perte la plus lente.

Tes amies de toujours, 

Folie et Fatalité. »