25 juil. 2012

L’idole du Diable



L’être rosé au galbe de nouveau né, brille dans l’œil du Névrosé.

Lui, le Rouge-gorge maudit, l’oiseau malade de tous les ennuis,
S’est décidé à placer pierres et clous pour piéger l’innocence
D’un être dénué de mauvais sentiment.
Porter alors une conception aussi belle et raffinée, parfaite même de douceur dirait-on, 
pour enfin la mener à sa perte, reste sa principale occupation.
L’enfant saint sourit et rit à ce mécréant, bon serviteur défunt sous l’arrogance.

Son vent brûlant a chassé le ciel de bonnes étoiles pour habiller celui d’un futur être parfait.
C’est de loin que le Diable regarde, de loin qu’il admire les membres et la proie Candide mouvoir, de loin qu’il se régale déjà d’avoir bientôt pour acquis un nouvel esclave, un jeune damné.

Le spectacle fascine les yeux du Pourpre à la fourche et la tragédie semble être entrain de se tracer…  

Il ne s’agirait que d’un échange de mauvais procédé.
Ce que les anges prennent, le diable les jalouse. Alors il traine sa poudre pour arroser 
et récolter de nouveau sa destruction… 
Les hommes parleraient d’une malédiction.

Ô Candeur, 
Et quel meilleur sujet qu’un enfant pour que le Diable mène à bien sa mission…

24 juil. 2012

L'âme d'une saison


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Les chardons de mon cœur volent sur les fougères d’accident
Les pruniers dissidents enchantent les lueurs des amants
Et la nature d’unir le tout dans un bain d’encens

Si douce herbe du futur, gazon de sang
L’hiver ne sert qu’à vous éteindre
Et notre été de vous étreindre

Système divers, couleur étoile
Cela n’existe plus.

l'âme d'une saison

Le temps change comme ces temps changent
Le climat danse dans l’anse de notre air pollué.

Variation d’un printemps vagabond,
Abonné à la tristesse de sa météo

Ce que l’air amène, nous le digérons.
Et peu importe que cela amène confusion.

Mon automne de nostalgie
Berce l’après-belle illusion.

Verbe d’un temps, verbe de tout temps
L’action est médisante car cela reste notre temps.

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2 juil. 2012

Une beauté


Le coton blanc s’ennuie. Il est de sa couleur généreux mais son lin est terni.
C’était une mousse autrefois, 
saine et délicate sur laquelle maux et poèmes s’asseyaient en son creux.
C’était une baignoire de plaisirs comme une gourmandise que l’on partageait à deux.

Son teint et sa matière ne sont pas communs telle sa position, entre Terre et Divin.
Lui, c’était aussi sa lumière en nuance couvrante la nuit et nouvelle au petit matin.

Il était établi qu’il serait sur l’immensité du monde adossé à la vague bleue, tranquille, 
perché sur des scintilles et image changeante à l’infini.

Il voile son ami le plus chaleureux, et on ne parle plus de lui.


Il était beau, Nuage, porté par ses vents orgueilleux et pressés.

Aujourd’hui, il est gris. 
Il n’amuse plus sa galerie, son triste berce nos insomnies 
et nos larmes ne s’en portent pas plus mal.

C’est son sort, c’est un fait et il n’y a aucune morale.