3 janv. 2011

Voyage à New York : Diary of Ten : Day Seourtine

C’est le lendemain du jour de l’an. Il ne me reste plus que deux jours pour profiter de la ville.
Je rentre assez tard le soir même et je décide donc de ne pas partir me coucher car autrement, je perdais cette journée.
J’ai dans mon carnet encore un ticket que je pensais offert pour une croisière autour de l’ile de Manhattan. Mais je lis mal le ticket et en arrivant au port, le garde me dit que c’est un ticket qui m’offrait une place pour une place achetée.
J’enchaîne plus ou moins les merdes… Mais la journée ensoleillée et l’Hudson, me donnent  envie de faire une petite ballade à pied. Et l’endroit est magnifique. J’ai la droit à une vue qui fait office d’évasion. On peut s’asseoir, fermer les yeux et se laisser aller… J’aurai pu y rester des heures mais autre choses m’attendaient…du genre « il faut manger ».
Je traverse tout le quartier de Chelsea, qui donne l’air d’aligner des entrepôts d’expos d’art.
C’est beau mais j’ai faim et j’ai envie de changer de décors…
 
Direction TRIBECA (photo du quartier à gauche), pour manger avant tout et puis pour apprécier le quartier au design industriel mais propre.
L’accueil au resto est génial… En même temps, c’est le restaurant de Robert De Niro (photo ci dessous) Il faut bien que l’accueil soit à la hauteur !
C’est la première fois qu’un « serveur chef » me propose de prendre mon manteau, de le mettre dans les vestiaires, de tirer la chaise pour m’asseoir…
La classe Internationale ce resto !
Le couloir des toilettes est tapissé des affiches de films signées, et autres divers photos qui vous plongent bien dans l’ambiance.
Je m’en sors pour 25$ le repas avec le café…Ça aurait pu être pire…

Il me restait plus qu’une journée et demi et un quartier à visiter : le Queens.
Pour les grands fans de Jazz, c’est là que vous trouverez la Maison-Musée de Louis Armstrong.
Je descends donc quelques arrêts avant, histoire de voir à quoi ressemble le quartier…
Eh bien je ne me suis pas DU TOUT senti en sécurité.
L’avenue Roosevelt (photo ci-dessous): à majorité, américains du Sud, c’est l’endroit où je me suis sentie le moins à l’aise. J’ai ressenti un peu d’angoisse mais la marche en mode Longues Enjambées et la tête levée, m’a aidé à bien passé.
Et puis en plus je me trompe de rue… Bref, j’arrive devant la maison et c’est fermé. 
Le retour s’avère plus lourd que l’aller. Si vous êtes typique touriste et que vous êtes du genre à ne pas « Lay back » n’y allez pas.
Mais il fallait que je le visite ce site ! NO WAY ! Je reviendrai demain. 
Je retourne dans Harlem ensuite pour voir le Cotton Club. Mais le VRAI Cotton Club de l’époque a disparu et réapparu en changeant d’adresse ( Merci le Guide du Routard !).
J’ai eu peur que l’âme de l’époque n’y soit pas. Je n’y suis donc pas allé. Ca peut paraître absurde mais j’avais besoin de voir ce genre d’endroit de façon authentique, pas tronquée. Enfin c’est un point de vue personnel.
Difficile d’accepter aussi que je partirai de NY sans avoir vu de concert Jazz.
Mais j’y ai remédié en écoutant un trompettiste et un guitariste (Will Galison) aussi, à coté de la station de métro : cinq chansons pour moi dont Summertime et Loverman. J’en avais les larmes aux yeux.
Il dit s’appeler Gary Farrow (à gauche sur la photo) et prétend avoir joué avec les plus grands.
Gary Farrow est un musicien de rue. Il doit sûrement avoir 70 ans et son plus gros carburant c’est la clope et l’alcool. Mais Gary jouait super bien de la trompette/saxophone. Et puis peu importe si il avait joué avec les grands comme Coltrane ou pas, pour moi, j’ai eu le droit à un mini concerto de jazz dans Harlem. Et ça, c’était génial ! J’étais comblée.
Et puis les gens qui passent dans la rue son généreux et donnent de l’argent. Ce qui change peut-être un peu de la France aussi. Mais avec ce jeu de qualité, on ne pouvait que s’arrêter.
Et là le gros coup de barre de la veille m’attrape violemment dans le métro. Je m’endors.
Maintenant, je suis new-yorkaise.
C’était bien ce concerto, un des moments les plus touchants de mon voyage. De la mélancolie mélangée à la tristesse de mon départ rendant l’ensemble assez transcendant, pour moi.
J’arrive dans Brooklyn et je passe devant le BarberShop, celui devant lequel je passe tous les  jours et qui m’intriguait. Et puis j’y entre et je discute avec le barbier qui me parlait de Brooklyn, des ses gens et des changements grâce à leur maire. Il continue entre temps de raser son client tranquillement. Bon il a juste explosé de rire quand je suis entrée. Mais c’était super cool ce moment. D’après lui, les gens du Queens sont plus « lay back » que ceux de Brooklyn. Autrement la différence entre les différents boroughs n’est pas si grande, excepté avec Manhattan. C’est le genre de discussion à faire. Et puis on rigole bien.
Je n’ai plus envie de repartir en France. J’aime cette ville et ces gens.
L’auberge se remplit et se vide mais chaque personne qui passe vous marque : Jamila, Pieter, doug etc… 

D’ailleurs en parlant de partir, je me rends compte qu’il y a (encore) un problème avec mon billet d’avion. Un problème à l’aller, un problème au retour, il fallait bien qu’il se passe quelque chose…


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