8 mai 2011

Ma rencontre avec Billie Holiday...


Non, non, je ne suis pas si vieille pour l’avoir réellement rencontré.
Disons qu’à travers son art, vous ne pouvez qu’appréhender et faire connaissance avec cette dame, cette grande dame.
J’aimerai faire court en parlant d’elle, avec des termes poignants, blessants et profonds à son image… Mais je ne peux pas, et cela pour plusieurs raisons.
Tout d’abord parce qu’elle a vécu à une période à laquelle on prenait paisiblement le temps d’écouter de la musique et que la vitesse d’époque n’est pas celle de la mondialisation d’aujourd’hui. Et qu'elle mérite, plus que n'importe qui d'autre, toute notre attention musicale.
A l’inverse de son temps, Billie vivait sa vie dans l’excès et sa rudesse, comme tous les artistes en transe dans leur art. Il n’y a rien de poétique ou de mignon dans la vie de Billie. Et ça, vous ne pouvez le comprendre que lorsque vous tombez par accident sur sa voix.
Beaucoup aussi n’osent pas poser l’oreille dessus parce qu’elle arrache le fond et nous touche. Et d’autres, ne sont toujours pas convaincus de la dimension de l’artiste, la plus grande artiste Jazz qu’on ait connu.
Je dirai même de blues, parce que pour moi, c’est le Blues qui trace Billie dans sa voix et son genre, pas une voix de jazz vocal et bridé d’une Fitzgerald.
Et c’est très dur de parler de l’artiste sans parler en même temps de sa vie privée, de l’impact sur toute sa carrière, son don.
Je ne vais pas m’amuser à décortiquer « Lady sings the Blues », l’autobiographie d’une junkie, suffisamment bien explicite pour être expliquée. Et c’est extrêmement épuisant de parler en tant que fan et de mettre le terme exact à mes sensations, émotions et autres.
Mais sincèrement, je m’enfous et je vais m’y atteler parce que je suis prête peut-être à en parler aujourd’hui.
Je m’y prendrai surement de façon fractionnée, et peut-être de façon maladroite aussi. Et à la façon du blog et ma personne, je ne ferai rien de structuré, ou en tout cas, pas de programmé et organisé. 

 "... Suppose you want somebody but you ain't got nobody. You ony got gleam in your eyes..."

Une des toutes premières chansons que j'ai écouté de Billie : The blues are brewin' . Un titre à sa mi-carrière avec Louis Armstrong

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