23 déc. 2010

Voyage à New York : Diary of Ten

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je suis encore dans l’avion d’une compagnie aérienne dont je tairai le nom à destination de Toronto. Nous sommes donc à la date J+1 de « Day One »
Ce qui m’a motivé à écrire cet espèce d’agenda tordu, c’est ce qui s’est passé le premier jour de mon voyage. Je suis aujourd’hui dans cet avion pour New York grâce à la bonté des gens.
Et dès le premier jour de mes soucis, j’ai compris que je n’étais pas seule.

Il y a 13 mois, ma vie professionnelle basculait et je fis certains choix pour m’assumer pleinement. Je n’ai pas 30 ans mais il m’arrive déjà de faire le bilan de temps en temps de ma vie.
Certains disent de moi que je batifole… D’autres me demandent pourquoi je ne crée pas ma propre société…
Bref, tout un tas de faits qui forcement me poussent à la réflexion.
Bon.
Depuis quelques mois, je discutais avec un ami sur mon envie… que dis-je : mon fantasme ! de partir à New York.
Je n’avais pas spécialement envie de partir seule. Mais les évènements ont fait que je suis quand même partie seule. Alors, avec un peu de philosophie et d’esprit relatif, j’ai fait ma valise.
Et c’est ce que je vais vous raconter : Mon voyage à New York !

So let’s Go !

Day One
J’ai raté mon avion.
Oui, bah oui, Je vais à New York et je trouve le moyen de rater mon vol.
J’expose le décor :
Nous sommes au mois de décembre, ce sont les vacances de Noël. Et le temps depuis fin novembre est enneigé en France. Temps qui a persisté jusqu’au jour de mon départ : Lundi 20 décembre. En pensant être stratégique, j’ai fait l’économie d’un trajet direct et j’ai décidé de réserver un billet avec une correspondance à Montréal.
Le vol pour Montréal était prévu à 13h25. Et j’arrive à l’aéroport, avec des pistes bien blanches, à 11h du matin. Je suis réveillée depuis 6h du matin, j’ai passé les retards du RER D, le blindage du RER B et les insultes par la même occasion. D’ailleurs, c’est fou ce que la météo est puissante dans notre monde… Je continue de prendre les choses avec philosophie en discutant avec pas mal de personnes dans le RER B : une employée d’Air France qui nous tenait au courant de la situation sur place à l’Aéroport Charles de Gaulle, une ancienne étudiante Erasmus qui a aussi beaucoup voyagé. .. L’adrénaline du voyage est vraiment forte et «  I keep smiling » !
J’arrive enfin à l’aéroport et je me dirige vers terminal 2A et regarde les écrans qui indiquent que mon vol n’est prévu qu’à 19h. Je me pose là et je fais tout un tas de connaissances : Clothilde la dynamique, prof de français qui venait de Lille et qui avait raté son avion pour NYC ; les personnels de l’embarquement, très enjoués dont un qui revenait de New York et un autre de mes origines ;  un homme d’affaire juif tunisien, d’origine russe qui allait à Tel Aviv et avec qui j’ai discuté sur la vie, le recul, le racisme ;  un vendeur en boutique…
Bref, des personnes bien agréables qui je pense, n’ont pas été mis sur mon chemin par hasard. J’ai tendance à croire au destin effectivement.
Le temps passe. Je me place à la porte indiquée sur mon billet, je prends mon p’tit guide du Routard de New York City. Le temps passe, passe, passe…
Il est maintenant 19h15 quand je commence à me poser des questions et me dirige vers le personnel dans la salle d’embarquement qui m’annonce indifférent, que l’embarquement pour le vol de Montréal était à… une autre porte ! J’y cours de suite, mais il était déjà trop tard.
Il m’avait appelé au haut parleur, était venu à la porte. Et ils ne m’ont ni vu et je ne les ai ni entendu ! C’était FOU !
Il est 19h15 et je suis Levée depuis 6h du matin. Alors ça avec les RERs, les pieds gelés, enrhumée et toute cette situation, comment ne pouvais-je pas craquer ! Les larmes, la crise… et j’ai pris tellement de fois l’avion en arrivant toujours en avance ! jamais je n’ai pas pensé que cela m’arriverait. PAS à MOI !!
Et une des employées de la compagnie me voyant dans cet état, décide d’aller plaider ma cause auprès du commandant de bord, qui dit « oui » dans un premier temps mais change d’avis en 2 secondes car un personnel au sol a confirmé avoir descendu ma valise…
Ma place avait été vendue. Un quart d’heure de retard ça ne pardonne pas.
La même employée qui avait plaidé ma cause me propose de prendre le vol du lendemain, SANS FRAIS ! Oui SANS FRAIS, et elle avait tout le soutien de la compagnie par rapport sur cette situation.
Elle m’accompagne ensuite récupérer mon bagage, que je ne récupère qu’une heure et demi après car le dit bagage n’avait pas été placé sur le tapis. Elle m’a demandé si j’avais faim et soif… J’ai trouvé que cette dame avait du cœur et a traité ma situation avec beaucoup de professionnalisme et de calme. Et je me devais de parler d’elle et de la saluer.
Ma première journée se termina donc en cul de sac, en trompette, en tout ce que vous voulez sauf en vol pour Montréal !
Au passage, la banque bloque automatiquement ma carte car elle a « sentit» que une tentation de fraude dessus. Autant être textuel : plus de carte bleue, plus d’air !
Je me retrouve donc à rebrousser le chemin et dormir chez une amie.
Et dans le RER B, je continue de faire connaissance avec d’autres personnes dont la sympathique et cool Aurore, nancéenne et architecte à Séville, qui avait du rester sur Paris car les TGV EST étaient supprimés sur la soirée.
A le vivre, c’est assez dur. Mais croyez-moi, ce sont des expériences qui sont vraiment utiles dans la vie pour vous faire comprendre qu’il y a bien d’autres choses essentielles.
Je vous cache pas que même l’âme aventurière, commencer ses vacances de cette façon, on ne peut que se demander ce qui nous attend après.
Mais contrairement à d’habitude, je ne me suis pas sentie une seule fois seule, abandonnée etc… Le juif tunisien me parlait de relativiser. Clothilde m’a conseillé de ne plus prendre de correspondance. Et l’équipe d’embarquement a fait preuve de sympathie et soutien. Et la famille et les proches qui s’inquiètent pour vous et vous appellent pour demander de vos nouvelles…
Les faits parlent d’eux-mêmes.
Alors, vous croyez  toujours au hasard ?


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